La tension était palpable ce vendredi 25 octobre sur le plateau de « Face à face » sur BFMTV. Apolline de Malherbe, connue pour son franc-parler et sa rigueur journalistique, n’a pas caché son malaise face à l’un de ses invités du jour, Jo Peraldi, ancien membre du Front de libération nationale corse (FLNC). Une confrontation qui a marqué les esprits par son intensité et sa franchise inhabituelle.
L’interview, censée promouvoir l’ouvrage « Confessions d’un patriote corse, des services secrets français au FLNC », s’est rapidement transformée en un échange tendu entre la journaliste et l’ancien militant nationaliste. Accompagné du grand reporter Frédéric Ploquin, co-auteur du livre, Jo Peraldi s’est retrouvé face à une Apolline de Malherbe particulièrement directe et méfiante.
Un face-à-face sous haute tension
Dès les premières secondes de l’entretien, la journaliste a donné le ton avec une entrée en matière cinglante : « Avant de vous donner la parole, je voudrais savoir qui j’ai devant moi et qu’est-ce qui me dit que ce matin vous allez dire la vérité, vous qui avez tant menti ? » Une question frontale qui n’a pas déstabilisé Jo Peraldi, lequel a maintenu sa position, affirmant n’avoir « jamais menti » mais simplement « agi comme tout militant » lors de ses arrestations.
Le FLNC en bref
Le Front de libération nationale corse (FLNC) est une organisation clandestine nationaliste créée en 1976, militant pour l’indépendance de la Corse. Le groupe a officiellement déposé les armes en 2014 après des décennies d’actions violentes.
Les zones d’ombre du passé ressurgissent
Le point culminant de la confrontation est survenu lorsqu’Apolline de Malherbe a exprimé ouvertement son malaise : « Je n’étais pas très à l’aise de vous recevoir ». La journaliste a notamment pointé du doigt le rôle de Peraldi dans la cavale d’Yvan Colonna, l’assassin du préfet Érignac, un acte qu’elle qualifie de « crime fondamental ».
La crédibilité de l’ancien militant a été particulièrement mise à mal lorsque la présentatrice a évoqué sa « double vie », mentionnant une carte de presse officielle qu’il détenait tout en menant des activités clandestines. Face à ces accusations, c’est le journaliste Frédéric Ploquin qui est venu à la défense de Peraldi, assurant qu’il « n’a pas triché comme photographe, reporter et a eu une déontologie stricte ».
Les répercussions d’une interview peu ordinaire
Cette séquence télévisuelle sort des sentiers battus par sa franchise inhabituelle et la position claire adoptée par Apolline de Malherbe. La journaliste a choisi de ne pas faire l’impasse sur le passé controversé de son invité, préférant une approche frontale qui tranche avec les conventions habituelles des interviews télévisées.
L’affaire Érignac
L’assassinat du préfet Claude Érignac a eu lieu le 6 février 1998 à Ajaccio. Cette affaire reste l’un des événements les plus marquants de l’histoire récente de la Corse. Yvan Colonna, condamné pour cet assassinat, a bénéficié de l’aide de plusieurs militants nationalistes pendant sa cavale.