Sydney Ohana, le chirurgien esthétique médiatique des plateaux de Touche pas à mon poste et de CNews, est placé en garde à vue ce 31 mars 2025 pour des accusations de viols, agressions sexuelles et harcèlement. Trois patientes l’accusent d’actes graves, dont un exhibitionnisme lors d’une conférence en 2023, rapporté par Le Parisien. Alors que son univers clinique parisien Eiffel-Carré d’Or suspend ses activités, un confrère évoque des comportements « pas isolés » dans le milieu. Le praticien, présumé innocent, garde le silence face aux allégations, tandis que Canal+ et Cyril Hanouna prennent leurs distances.
Sydney Ohana, le visage médiatique de la chirurgie esthétique, derrière les barreaux
Le chirurgien Sydney Ohana est placé en garde à vue ce mardi 31 mars 2025 pour des faits de viols, agressions sexuelles et harcèlement sur trois patientes. Une enquête judiciaire, ouverte suite à des plaintes déposées entre 2023 et 2025, est menée par la Brigade de protection des mineurs et des victimes. Le spécialiste de la greffe capillaire et de la rhinoplastie, habitué des plateaux de Touche pas à mon poste (C8) et de CNews, voit sa clinique Eiffel-Carré d’Or, située dans le XVIᵉ arrondissement de Paris, suspendre temporairement ses activités.
Star des médias, Sydney Ohana s’était construit une notoriété en partageant son expertise sur la chirurgie esthétique, notamment dans l’émission de Cyril Hanouna. Son arrestation intervient deux ans après les premières dépositions, révélant un « sentiment de supériorité » dénoncé par un confrère du milieu. Les accusations incluent des actes commis jusqu’en novembre 2023, selon les éléments du Parisien.
Trois témoignages accablants : exhibitionnisme et gestes déplacés
La première plaignante accuse Sydney Ohana de viol commis en 2017 au sein même de sa clinique Eiffel-Carré d’Or. La deuxième, ciblée lors d’une conférence en septembre 2023, décrit un acte d’exhibitionnisme : « Il a dégrafé son pantalon pour exhiber son sexe », geste stoppé par des professionnels présents. Une troisième femme rapporte des « gestes déplacés » subis en novembre 2023, juste après une intervention chirurgicale.
Les plaintes, déposées auprès du tribunal judiciaire de Paris, décrivent des méthodes similaires : utilisation de l’autorité médicale et rencontres en contexte professionnel. Les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs et des victimes relient ces témoignages à d’éventuels schémas récurrents, tandis que le Parisien révèle que la première plainte remonte à près de deux ans.
« Un sentiment de supériorité et une drague ouverte » : des pratiques répandues ?
Un confrère anonyme de Sydney Ohana, interrogé par Le Parisien, lâche : « Il drague ouvertement ses patientes, mais dans la chirurgie esthétique, ce n’est pas le seul. » Ce témoignage, issu du même milieu professionnel, pointe des comportements systémiques où l’autorité médicale servirait de vecteur à des dérives. Le chirurgien est décrit comme ayant un « sentiment de supériorité », exploité selon les plaignantes pour imposer des actes inappropriés.
Cette révélation relance le débat sur les abus de pouvoir dans un secteur où la relation médecin-patient repose sur une confiance extrême. Des associations de victimes dénoncent depuis des années des cas similaires, souvent étouffés par la « culture du silence » des cliniques privées. En 2024, une enquête du Parisien révélait déjà que 15% des plaintes pour agressions sexuelles en milieu médical concernaient la chirurgie esthétique, un chiffre qualifié d’« iceberg » par les avocats des victimes.
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