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« Tardes de Soledad » : le documentaire noté 4/5 dévoile les images inédites d’un « torero au regard fou » : « Chaque membre est accro à… »

Julie K.
8 Min de lecture

Critiques unanimes… ou presque

La réception de Tardes de Soledad mêle éloges vibrants et réserves cinglantes. Transfuge encense un documentaire « extraordinaire sur la tauromachie et la mort », tandis que Télérama vante son « regard inédit et stupéfiant ». Mais L’Obs tempère : le journal fustige Andrés Roca Rey, qualifié de « petit monstre narcissique ivre de lui-même », et ironise sur un « virilisme importé du cinéma de Werner Herzog ».

Malgré les divergences, tous s’accordent sur la puissance visuelle du film. Le Parisien résume d’une formule : « Beau et dérangeant ». Libération salue l’absence de « dénonciation facile », préférant « interroger les codes masculins ». Seule vraie dissonance : la note de 3/5 de L’Obs, contre une majorité de 4/5 et deux 5/5 (Cahiers du Cinéma et Les Inrockuptibles). Preuve que le film, comme son sujet, ne laisse personne indifférent.

Un documentaire qui relance le débat sur la corrida

En montrant sans fard les risques mortels, les rites obsessionnels et la violence primitive de la tauromachie, Tardes de Soledad interroge la fascination pour cet « idéal dangereux et inutile », selon les mots d’Albert Serra. Libération y voit un « portrait de mâle au virilisme douteux », quand Les Inrockuptibles décrypte un « monde parallèle hallucinant ». Cahiers du Cinéma souligne que le film « dépasse la polémique pour révéler une vérité crue ».

Le documentaire ravive les tensions entre défenseurs de la tradition et opposants à la corrida. Si La Tribune Dimanche salue l’absence de « poétisation » des combats, des scènes comme l’agonie d’un taureau ou les blessures répétées de Roca Rey provoquent l’indignation. Libération note que Serra « évite tout militantisme », préférant poser une question vertigineuse : « Quelle folie pousse ces hommes à défier la mort ? ». Un débat qui, à l’image du film, reste sans réponse tranchée.