Tempête Laurence frappe l’Espagne avec une violence inédite, transformant les rues en torrents et provoquant des drames humains. À Constantina, près de Séville, un couple est emporté par les flots du ruisseau Guadalbácar : la femme est retrouvée morte, son mari reste introuvable. Alors que des provinces entières sont en alerte orange, les inondations du Guadalquivir obligent à des évacuations préventives, tandis qu’une nouvelle dépression se profile à l’horizon. Un paradoxe climatique frappe le pays : ces pluies diluviennes mettent fin à des années de sécheresse… en provoquant des chaos meurtriers.
Le drame de Constantina : un couple emporté par les flots
Le véhicule d’un couple bascule dans le ruisseau Guadalbácar à Constantina, village andalou situé à 85 km de Séville. La femme, dont l’identité a été confirmée par la Garde civile, est retrouvée sans vie. Son mari reste porté disparu, malgré les recherches intensives des secours. « Le courant a retourné la voiture en quelques secondes », décrit une porte-parole du Consorcio de la province, précisant que le couple tentait de traverser le cours d’eau lorsque l’accident s’est produit.
Les équipes de secours, incluant plongeurs et drones, ratissent les berges inondées du secteur. « Chaque minute compte », insiste un sauveteur sur place, alors que les intempéries compliquent les opérations. La Garde civile maintient un périmètre de sécurité autour de la zone, où le niveau des eaux atteint par endroits plus de deux mètres.
La tempête Laurence déchaîne les éléments : l’Espagne sous alerte
Les provinces du sud, sud-est, est et centre du pays sont en alerte orange ce mardi 22 mars, face aux pluies diluviennes et aux rafales dépassant 80 km/h. À Séville et Cordoue, le Guadalquivir menace de déborder, poussant les autorités à ordonner l’évacuation préventive des quartiers riverains. « La montée des eaux est exponentielle », alerte un responsable municipal, alors que des barrages sont ouverts en urgence.
À Murcie, neuf personnes sont secourues in extremis à Aguilas, coincées dans leurs voitures par les flots. Routes coupées, trains annulés : le réseau de transport andalou est paralysé. « Le sol ne peut plus absorber l’eau », explique un météorologue de l’Aemet, soulignant que trois semaines de pluies ont déjà saturé les terres. Une nouvelle dépression, annoncée pour jeudi, fait craindre un scénario catastrophe.
Autorités et secours en première ligne face au désastre
La vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero, réagit sur X : « Mes condoléances à la famille de la personne décédée à Constantina. Nous suivons la situation de près ». Sur le terrain, la Garde civile et le Consorcio de Séville coordonnent les recherches, déployant hélicoptères et unités cynophiles. « Nous explorons chaque recoin des berges », explique un capitaine, alors qu’un drone repère des débris du véhicule à 1,5 km en aval.
Un périmètre de sécurité strict est maintenu autour du Guadalbácar, où le courant atteint 3 mètres de profondeur. Les secours étendent leurs recherches aux zones inondables de Séville, où 200 habitants ont déjà été évacués. « La priorité est de retrouver le disparu avant la prochaine tempête », insiste un porte-parole des services d’urgence, tandis que des renforts arrivent de Madrid et Valence.