Dans le paysage des séries actuelles dominé par les super-héros et la science-fiction, Netflix frappe fort avec Territory, une production qui renouvelle le genre du western en le transportant dans l’Outback australien. Depuis sa sortie le 24 octobre, cette série en six épisodes s’est hissée en tête des programmes les plus regardés sur la plateforme en France, prouvant que le public est toujours friand d’histoires de famille et de territoires disputés.
Au cœur de ce succès se trouve une saga familiale intense qui suit les Lawson, propriétaires du plus grand ranch de bétail au monde. Quand le décès soudain de Daniel, le fils cadet destiné à reprendre l’exploitation, vient bouleverser l’ordre établi, les tensions familiales explosent et les convoitises se réveillent. Entre traditions ancestrales et enjeux modernes, Territory déploie une fresque ambitieuse qui capture magistralement l’essence de l’Australie rurale.
L’Outback comme vous ne l’avez jamais vu
Territory se démarque par sa capacité à réinventer les codes du western en les adaptant au contexte australien. Loin des clichés, la série plonge les spectateurs dans l’immensité sauvage de l’Outback, où la station Marianne – l’exploitation des Lawson – s’étend sur un territoire aussi vaste que la Belgique. Les enjeux familiaux se mêlent aux questions de propriété foncière, d’héritage culturel et de modernisation.
Qu’est-ce qu’une station en Australie ?
Une station est l’équivalent australien d’un ranch américain. Ces immenses exploitations d’élevage peuvent s’étendre sur des milliers d’hectares et constituent un pilier de l’économie rurale australienne.
La série brille particulièrement par sa réalisation soignée, qui fait la part belle aux paysages spectaculaires du Territoire du Nord. Les plans aériens capturent la beauté brute de cette terre ancestrale, tandis que la photographie sublime les levers et couchers de soleil sur les escarpements rocheux.
Un casting qui fait mouche
À la tête de cette distribution remarquable, Anna Torv (Mindhunter, The Last of Us) incarne avec force Emily Lawson, un personnage complexe tiraillé entre loyauté familiale et ambitions personnelles. Face à elle, Michael Dorman campe Graham, l’héritier alcoolique du ranch, dans une performance tout en nuances qui évite les écueils du cliché.
Le reste du casting apporte une profondeur supplémentaire au récit, notamment à travers la représentation des communautés aborigènes, traitée avec plus de finesse que dans de nombreuses productions similaires. La série parvient à tisser une toile complexe de relations et d’intérêts divergents, servie par des dialogues percutants mêlant argot australien et jargon du monde de l’élevage.
Un succès qui appelle une suite
Avec une note de 3,4/5 sur AlloCiné, Territory divise mais fascine. Si certains spectateurs critiquent des aspects convenus du scénario, la majorité salue l’authenticité de la production et la qualité d’interprétation des acteurs. La fin ouverte du sixième épisode laisse présager une deuxième saison, dont la confirmation dépendra des performances d’audience sur Netflix.
Dans la lignée de Yellowstone
Territory s’inscrit dans le renouveau du western moderne initié par Yellowstone, mais s’en démarque par son contexte australien unique et son traitement plus nuancé des questions territoriales et identitaires.