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The Electric State : Le film le plus ambitieux de Netflix suscite des réactions contrastées

Laura P.
4 Min de lecture

Netflix frappe un grand coup avec son dernier blockbuster The Electric State, déployant un budget colossal de 330 millions de dollars pour donner vie à l’univers envoûtant du roman graphique de Simon Stalenhag. Cette adaptation ambitieuse marque un tournant dans la stratégie de la plateforme de streaming, qui n’hésite plus à investir des sommes records pour concurrencer les plus grandes productions hollywoodiennes.

Dans ce pari audacieux, la plateforme a fait appel aux frères Russo, maîtres incontestés du blockbuster moderne, pour orchestrer cette fresque rétro-futuriste. Le duo, fort de ses succès retentissants avec Marvel, notamment Avengers: Endgame, se lance dans une nouvelle aventure qui divise déjà les spectateurs et la critique.

Une plongée dans un univers alternatif fascinant

L’histoire nous transporte dans une version alternative des années 1990, où la technologie a pris un tournant inattendu. Le film suit Michelle, une adolescente orpheline incarnée par Millie Bobby Brown, qui se trouve propulsée dans une quête périlleuse aux côtés de Cosmo, un robot mystérieux envoyé par son frère disparu. Cette alliance improbable les conduit à découvrir une conspiration aux ramifications profondes.


Qui est Simon Stalenhag ?
Artiste suédois reconnu pour ses illustrations numériques mélangeant science-fiction rétro et paysages scandinaves ordinaires. Son roman graphique « Passagen », dont est adapté The Electric State, a marqué les esprits par sa vision unique d’un monde post-apocalyptique peuplé de robots nostalgiques.

Les robots, ressemblant à des personnages de dessins animés exilés suite à une rébellion, peuplent cet univers singulier où la frontière entre réalité et science-fiction s’estompe. L’esthétique unique de Stalenhag, savamment transposée à l’écran, créé une atmosphère à la fois familière et étrangement dérangeante.

L’expertise des frères Russo au service d’une vision ambitieuse

Anthony et Joe Russo apportent leur savoir-faire technique et narratif, forgé au fil de leurs succès avec Marvel. Leur capacité à manier les effets visuels spectaculaires tout en maintenant une trame narrative cohérente trouve ici un nouveau terrain d’expression.


Le parcours des frères Russo en chiffres
– 4 films Marvel dont Avengers: Endgame (2,798 milliards $ de recettes)
– 1 Emmy Award pour Arrested Development
– Fondateurs d’AGBO, société ayant produit Everything Everywhere All At Once

Les effets visuels époustouflants et la bande-son entraînante sont unanimement salués, démontrant la maîtrise technique des réalisateurs. L’ambiance rétro-futuriste, savamment orchestrée, transporte efficacement les spectateurs dans cet univers alternatif.

Un accueil qui divise spectateurs et fans

Si de nombreux spectateurs saluent le divertissement proposé et la qualité de la production, les puristes de l’œuvre de Stalenhag expriment leur déception. Certains estiment que l’adaptation ne capture pas pleinement l’essence du roman graphique original, tandis que d’autres célèbrent cette nouvelle interprétation.

La réception contrastée soulève des questions sur l’équilibre délicat entre fidélité à l’œuvre source et nécessité d’adapter le matériau pour un public plus large. Netflix joue gros avec ce projet qui pourrait définir sa capacité à produire des blockbusters de grande envergure capables de rivaliser avec les productions traditionnelles des grands studios.