The Witch : le premier rôle remarqué d’Anya Taylor-Joy bientôt retiré du catalogue Netflix

Laura P.
4 Min de lecture

Les amateurs de cinéma d’horreur et les fans d’Anya Taylor-Joy vont devoir se dépêcher. The Witch, le film qui a révélé la talentueuse actrice au monde entier, s’apprête à quitter le catalogue Netflix le 31 janvier prochain. Une dernière chance de découvrir ou redécouvrir ce chef-d’œuvre du cinéma d’épouvante qui a marqué les esprits lors de sa sortie en 2016.

Premier long-métrage du réalisateur Robert Eggers, ce conte horrifique nous plonge dans l’Amérique puritaine du XVIIe siècle, mêlant avec brio mysticisme, religion et terreur psychologique. Le film a non seulement lancé la carrière prometteuse d’Anya Taylor-Joy, mais a également redéfini les codes du genre en proposant une approche plus naturaliste et contemplative de l’horreur.

Une vision singulière de l’horreur

Situé en Nouvelle-Angleterre en 1630, The Witch suit l’histoire d’une famille de colons bannie de sa communauté puritaine. Installés en bordure d’une forêt inhospitalière, William et Katherine tentent de mener une vie pieuse avec leurs cinq enfants. Leur existence bascule lorsque leur nouveau-né disparaît mystérieusement et que leurs récoltes commencent à pourrir.

Robert Eggers crée une atmosphère suffocante où la paranoïa et les croyances religieuses s’entremêlent, poussant les membres de la famille à se retourner les uns contre les autres. Au centre de cette spirale infernale, l’aînée Thomasin, interprétée par Anya Taylor-Joy, devient le point focal des suspicions.


Le puritanisme en Nouvelle-Angleterre
Mouvement religieux protestant né en Angleterre au XVIe siècle, le puritanisme prônait une pratique rigoureuse du christianisme. Les puritains qui s’installèrent en Nouvelle-Angleterre cherchaient à créer une société idéale basée sur leurs principes religieux stricts, ce qui conduisit souvent à des épisodes de persécution, notamment la tristement célèbre chasse aux sorcières de Salem.

La naissance d’une étoile

Pour son premier rôle au cinéma, Anya Taylor-Joy livre une performance remarquable qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des critiques et de l’industrie. Son interprétation sensible et nuancée de Thomasin lui vaut ses premières distinctions, notamment le prix du Meilleur espoir aux Empire Awards et le prestigieux Trophée Chopard au Festival de Cannes 2017.

Cette apparition marquante ouvre la voie à une carrière fulgurante pour la jeune actrice, qui devient rapidement l’une des figures les plus demandées d’Hollywood. Du succès planétaire du Jeu de la Dame aux blockbusters comme Last Night in Soho, Taylor-Joy confirme le talent brut révélé dans The Witch.

Un héritage durable

Plus qu’un simple film d’horreur, The Witch s’est imposé comme une œuvre majeure du cinéma contemporain. La vision artistique d’Eggers, combinant recherche historique méticuleuse et mise en scène épurée, inspire encore aujourd’hui de nombreux cinéastes du genre.


Le folklore des sorcières en Nouvelle-Angleterre
Le film puise dans les véritables documents historiques et folkloriques de l’époque coloniale. Les détails du scénario, des dialogues jusqu’aux costumes, sont inspirés de récits et témoignages authentiques de procès en sorcellerie, antérieurs même aux célèbres procès de Salem de 1692.

L’approche naturaliste du film, son attention aux détails historiques et sa capacité à créer une tension psychologique intense en font un classique moderne du cinéma d’horreur. Les spectateurs n’ont plus que quelques jours pour profiter de cette œuvre unique sur Netflix, avant qu’elle ne disparaisse du catalogue de la plateforme.