Une Cérémonie Orchestrée Par Thierry Ardisson Lui-Même
Cette communion n’était pas le fruit du hasard. Thierry Ardisson avait tout prévu, tout orchestré. L’homme qui avait passé sa vie à contrôler son image télévisuelle avait également mis en scène ses propres adieux. Chaque détail portait sa signature.
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Dans l’église Saint-Roch, les notes des Beatles résonnaient entre les colonnes de pierre. Pas de requiem classique, pas de chants liturgiques traditionnels. L’animateur avait choisi la pop music pour accompagner son dernier voyage. « Let It Be », « Yesterday »… Ces mélodies venues d’outre-Manche reflétaient son goût pour une certaine modernité, ce décalage permanent qui avait fait sa marque de fabrique.
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Le cercueil, entièrement noir, trônait au centre de la nef. Autour, tous les participants respectaient le dress code imposé : du noir, rien que du noir. Cette uniformité chromatique transformait l’assemblée en tableau vivant, dernière création visuelle de celui qui avait toujours soigné ses mises en scène télévisuelles.
Laurent Baffie et Philippe Corti, complices de longue date, ne pouvaient s’empêcher de sourire malgré la tristesse. Cette théâtralité assumée, c’était du pur Ardisson. Même dans la mort, l’homme en noir restait fidèle à son personnage, prouvant que certaines légendes ne s’éteignent jamais vraiment.
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