4. Cibles choisies : les restaurants « trop gentils » selon les avis Google
Leur sélection des victimes obéissait à une logique implacable : le père et son fils scrutaient les commentaires en ligne pour dénicher des établissements décrits comme « accueillants » ou « compréhensifs ». Le fils, équipé d’un smartphone, vérifiait en temps réel les avis mentionnant la bienveillance des gérants, ciblant délibérément les restaurateurs les plus tolérants.
Une stratégie payante : plusieurs commerçants, comme le « Bistrot de la Mer » ou « La Table du Marché », ont été escroqués à plusieurs reprises. « On se sent brûlé d’avoir été choisi juste parce qu’on essayait d’être sympa », confie un gérant ayant subi trois repas impayés. L’enquête révèle que 12 établissements figuraient sur des plateformes gastronomiques pour leur « patron adorable ».
5. Des restaurateurs sous le choc, une décision judiciaire attendue
Trente établissements identifiés subissent des préjudices financiers parfois répétés, avec des additions impayées allant de 80 à 150 euros. « On parlait de clients réguliers, on n’imaginait pas cette arnaque », témoigne une gérante du centre-ville, dont le restaurant a été floué quatre fois en deux ans.
La justice doit désormais trancher sur le sort du mineur impliqué et les réparations exigées par les victimes. Le parquet de Toulon étudie une qualification d’« escroquerie en bande organisée », tandis que des restaurateurs réclament « des sanctions exemplaires contre cet abus de confiance ». Plusieurs professionnels annoncent déjà vouloir porter plainte civilement pour obtenir des dédommagements.