Un simple moment de détente en famille tourne au cauchemar dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce vendredi 18 avril, une sortie à vélo le long du torrent de la Blanche dégénère en scène de chaos pour quatre personnes. Alors que les secours héliportés se mobilisent, une question persiste : comment une chute apparemment banale a-t-elle pu provoquer une telle chaîne d’événements dramatiques ? L’enquête révèle des circonstances qui ébranlent jusqu’aux premiers intervenants.
Un drame familial en plein air
Ce vendredi 18 avril, la quiétude des paysages de l’Ubaye-Serre-Ponçon vole en éclats en quelques secondes. Vers la fin de matinée, un adolescent de 14 ans chute brutalement dans le torrent de la Blanche alors qu’il pratiquait le vélo avec sa famille. Le groupe, composé de deux adultes et deux adolescents, vivait pourtant un simple moment de loisirs dans ce secteur réputé des Alpes-de-Haute-Provence.
Selon les premiers éléments recueillis par BFM DICI, le jeune garçon aurait glissé « accidentellement depuis la route » avant de se retrouver emporté par les eaux tumultueuses. Une scène d’autant plus surprenante que l’excursion familiale, initialement paisible, bascule soudain en opération de secours d’urgence. Le père, premier témoin de la chute, tente immédiatement d’intervenir – une réaction qui marquera le début d’une chaîne d’événements imprévisibles.
Une course contre la montre en montagne
Les sapeurs-pompiers des Alpes-de-Haute-Provence déclenchent un protocole d’urgence exceptionnel dès leur arrivée sur les lieux. Le jeune garçon, grièvement blessé par sa chute dans le torrent, est immédiatement pris en charge par un hélicoptère médicalisé. Direction : le CHU de Grenoble, seul établissement capable de traiter des traumatismes aussi complexes.
Un élément intrigue les secouristes : les parents ont tenté de porter assistance à leur fils avant leur arrivée. Une initiative courageuse mais lourde de conséquences, puisque le père se blesse à son tour lors de cette intervention familiale improvisée. Les pompiers doivent alors gérer deux victimes prioritaires sur un même site, une configuration rare en milieu naturel isolé.
L’évacuation héliportée, réservée aux cas les plus critiques, souligne la gravité de l’état de l’adolescent. Les services de secours confirment avoir mobilisé « tous les moyens disponibles » pour cette opération périlleuse, sans préciser la nature exacte des blessures.
Dommages collatéraux dans l’urgence
L’élan de solidarité familial se transforme en piège implacable. Alors que l’adolescent est évacué vers Grenoble, son père subit à son tour des blessures en tentant de le secourir. Un geste héroïque qui alourdit le bilan : trois membres de la famille rejoignent finalement l’hôpital de Gap, sans qu’aucun détail sur leur état ne soit communiqué.
Les secours découvrent sur place une situation complexe où chaque tentative de sauvetage génère de nouveaux risques. « Son père s’est notamment blessé en lui portant secours », confirme l’enquête préliminaire. Les services médicaux gardent le silence sur les causes exactes des hospitalisations, laissant planer le mystère sur cette reaction en chaîne dramatique.
Une enquête sous haute tension
Plus de 24 heures après le drame, les circonstances précises de l’accident restent enveloppées de mystère. Les services de secours refusent de communiquer sur les causes exactes des hospitalisations des trois membres de la famille, évacués vers l’hôpital de Gap. Seul élément confirmé : le père fait partie des blessés, victime collatérale de son propre geste de sauvetage.
« Aucune information sur la raison de leur prise en charge n’a été divulguée », insistent les autorités, citées par BFM DICI. Cette opacité alimente les interrogations sur un possible scénario caché derrière la chute initiale. Les conditions météorologiques, l’état du terrain ou une erreur humaine ? Autant de pistes non explorées publiquement, alors que l’adolescent combat toujours pour sa santé à Grenoble.
Un silence qui contraste avec l’urgence déployée lors des secours, laissant planer une zone d’ombre totale sur cette affaire familiale. Les enquêteurs privilégient désormais la discrétion, loin du tumulte médiatique généré par l’évacuation héliportée.
