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Ube latte : cette boisson violette sans caféine pourrait détrôner le matcha, elle a tout pour…

Julie K.
6 Min de lecture

Une boisson violette envahit les réseaux sociaux et menace le règne du matcha. Originaire des Philippines, ce tubercule aux allures de patate douce séduit les influenceurs et cafés branchés. Entre esthétique Instagrammable et “goût légèrement noisetté”, le phénomène cache des vertus insoupçonnées… et un avantage économique qui pourrait bien redistribuer les cartes du marché des boissons healthy. Sa percée sera-t-elle plus fulgurante que celle du thé vert japonais ?

Une conquête éclair née sur TikTok

Le tubercule violet venu des Philippines s’impose sur les écrans avant même d’atteindre les tasses. Identifié pour la première fois dans des cafés branchés, l’ube latte doit son explosion à Monelle Goadert, influenceuse culinaire suivie par 1,4 million d’adeptes sur TikTok. « La nouvelle grande tendance qui va remplacer le matcha, c’est l’ube », assène-t-elle dans une vidéo de mars 2024, devenue virale avec des millions de vues.

Son succès tient d’abord à un atout imparable : une couleur violette naturelle qui électrise les algorithmes. Les créateurs de contenu rivalisent d’idées pour mettre en scène cette boisson photogénique, des dégradés mauves sous la mousse lactée aux cappuccinos saupoudrés de poudre éclatante. Un phénomène esthétique qui rappelle l’essor du latte art, mais avec une palette inédite.

L’engouement dépasse les frontières des réseaux sociaux. Des établissements parisiens à New York, les cartes des coffee shops s’adaptent à cette fièvre violette. Une ascension fulgurante qui pose une question en forme de défi : et si le prochain empire des boissons healthy naissait d’un tubercule oublié ?

Entre douceur vanillée et texture onctueuse : l’expérience Ube latte

La magie opère dès la première gorgée. L’ube latte surprend par son équilibre entre notes « légèrement noisettées, vanillées et sucrées », comme le décrit le magazine ELLE en mars 2024. Une palette aromatique complexe née d’un tubercule violet souvent comparé à la patate douce, mais doté d’une singularité qui lui vaut le surnom de « patate douce violette » chez les baristas.

Le secret réside dans sa transformation : réduit en poudre après récolte, l’ube se mêle à l’eau ou au lait pour créer une texture veloutée. Cette base végétale offre une alternative crémeuse sans caféine, adaptable à toutes les saisons. Chaud ou glacé, le breuvage conserve son identité gourmande – un argument clé pour séduire autant les amateurs de chocolat chaud que les fans de smoothies.

Sa flexibilité culinaire explique en partie son adoption rapide. Contrairement au matcha au goût parfois âpre, l’ube latte mise sur une approche consensuelle. Un pari risqué qui pourrait bien reconfigurer les habitudes des consommateurs en quête de réconfort sans amertume.

Matcha en crise : la revanche d’un tubercule tropical

Le thé vert japonais tremble sur son piédestal. Alors que le Japan Times alertait en février 2024 sur une pénurie de matcha, les géants Ippodo et Marukyu Koyamaen annoncent des restrictions de vente dès 2025. Une situation paradoxale pour cette boisson iconique, victime de son succès planétaire et de rendements agricoles incapables de suivre la demande.

L’ube latte profite de ce contexte tendu. Son atout décisif ? Un coût de production jusqu’à 8 fois inférieur selon le Huffington Post : « 12 euros le kilo contre une centaine d’euros pour le thé ». Un écart qui séduit cafés et distributeurs, d’autant que le tubercule philippin nécessite moins de transformations complexes que les feuilles de matcha.

Cette concurrence économique s’accompagne d’un changement des attentes des consommateurs. Face aux difficultés d’approvisionnement du thé vert, l’alternative violette s’impose comme une solution durable – et Instagrammable. Un renversement de situation qui pourrait redessiner la carte des boissons healthy pour la décennie à venir.

Un cocktail vitaminé aux vertus révolutionnaires

Le tubercule violet cache un trésor nutritionnel. Riche en antioxydants, il agit comme un bouclier anti-inflammatoire naturel. « Capables de réduire les inflammations et booster les fonctions cognitives, comme la mémoire », souligne Vogue France en mars 2024. Une propriété qui attire l’attention des adeptes du bien-être, entre étudiants en période d’examens et sportifs en récupération.

Son profil nutritionnel complète le tableau : fibres facilitant la digestion, vitamines A et C stimulant l’immunité, le tout pour seulement 80 kcal en moyenne par portion. Un combo gagnant face au matcha, moins riche en micronutriments essentiels.

Avec ces atouts, l’ube latte s’impose comme l’allié des routines healthy 2.0. Un statut qui pourrait accélérer son adoption massive, transformant une simple tendance esthétique en phénomène de santé publique.