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Un Américain de 64 ans attaque l’hôpital en justice : « Cette erreur a changé ma vie… »

Julie K.
6 Min de lecture

Un test ADN, une erreur médicale vieille de 64 ans : comment un Américain découvre que toute son existence repose sur une méprise tragique. Alors que l’hôpital Jamaica reste muet, cet homme ordinaire se bat aujourd’hui pour réparer l’irréparable. Ce que révèle son combat juridique éclaire d’un jour troublant les conséquences d’une simple étiquette de berceau…

L’incroyable révélation d’un test ADN

Un simple kit génétique commercial va bouleverser la vie de Kevin McMahon. En 2025, ce New-Yorkais de 64 ans découvre par Ancestry.com qu’il a été échangé à la naissance dans l’hôpital Jamaica de New York. Les résultats ADN confirment une erreur administrative vieille de six décennies : en 1961, deux nouveau-nés nés à quelques minutes d’intervalle ont quitté la maternité avec les mauvaises familles.

« Il n’y a aucun mystère quant à ce qu’il s’est passé. L’hôpital Jamaica a échangé les bébés et l’ADN le prouve », affirme Jeremy Schiowitz, l’avocat du quinquagénaire. Les analyses révèlent que Ross McMahon, aujourd’hui installé dans le Queens, a grandi avec les véritables parents biologiques de Kevin. Ce dernier, employé dans les télécommunications et père d’une fille de 21 ans, décide alors d’attaquer l’établissement médical en justice.

La preuve scientifique met fin à des décennies de doutes familiaux. Alors que l’hôpital refuse toujours de commenter l’affaire, ce scandale relance le débat sur les pratiques hospitalières historiques et l’impact des tests ADN grand public sur les secrets de famille.

Une enfance dans l’ombre du soupçon

Dès son plus jeune âge, Kevin McMahon subit des moqueries récurrentes sur son physique atypique. « Mes frères et sœurs me disaient en plaisantant : ‘Tu es l’enfant du facteur' », confie-t-il à NBC News. Une blague familiale qui cache une réalité plus sombre : l’Américain rapporte avoir été victime de maltraitances dans ce foyer où il ne ressemblait à personne.

Troisième d’une fratrie de quatre enfants, il contraste par son apparence avec ses proches. Ses frères et sœurs arborent « la peau claire, les cheveux raides, les yeux bleus et des taches de rousseur », selon CBS News. Ces différences alimentent les suspicions de son père, convaincu par la grand-mère paternelle que Kevin serait né d’une liaison extraconjugale.

Le climat familial se dégrade davantage avec l’alcoolisme de sa mère. « Il croyait qu’il élevait l’enfant de quelqu’un d’autre », explique l’intéressé, révélant comment cette méfiance a empoisonné leurs relations. Une situation qui prend aujourd’hui un sens tragique au vu des récentes découvertes génétiques.

Un héritage familial irrémédiablement perdu

La découverte arrive trop tard pour Kevin McMahon : ses véritables parents biologiques sont décédés avant qu’il ne puisse les rencontrer. Les médias américains révèlent pourtant d’étonnantes similitudes entre l’homme et sa famille biologique. Son père était menuisier, un métier que l’Américain exerce aujourd’hui en tant que passe-temps. Sa mère, passionnée d’ornithologie, partageait cette curiosité pour les oiseaux avec le fils qu’elle n’a jamais connu.

« Je pense que j’aurais pu partager tellement de choses avec eux », regrette-t-il face aux caméras de CBS News. Une phrase qui résume le drame de cette double filiation volée : élevé par des parents avec qui il ne partageait aucun lien biologique, il perd dans le même temps la possibilité de créer des souvenirs avec ceux qui lui étaient génétiquement liés.

Les parents de Ross McMahon, soit les véritables géniteurs de Kevin, sont également morts selon les informations confirmées par la chaîne américaine. Ce fait transforme l’affaire en course contre la montre judiciaire autant qu’en quête personnelle impossible à achever.

Une bataille judiciaire contre le poids du passé

À 64 ans, Kevin McMahon engage un combat légal historique contre l’hôpital Jamaica, qu’il accuse d’avoir « commis une erreur calamiteuse » ayant bouleversé son existence. Son avocat Jeremy Schiowitz brandit les preuves ADN comme élément central de la plainte, exigeant réparation pour six décennies de vie volée.

L’homme, employé dans les télécommunications et père d’une fille de 21 ans, insiste sur l’impact global de cette méprise : « Cette erreur a changé le cours de ma vie ». Son argumentaire juridique souligne non seulement les souffrances psychologiques, mais aussi la perte irrémédiable de liens familiaux biologiques.

Face à ces accusations, l’établissement new-yorkais maintient un silence absolu, refusant toujours de s’exprimer selon CBS News. Ce mutisme contraste avec la détermination du plaignant, dont la procédure pourrait créer un précédent pour les affaires d’erreurs médicales historiques. La suite dépendra désormais de la réponse du système judiciaire à cette demande de justice tardive.