Une photo partagée des milliers de fois, un parking souterrain devenu prison… À Saint-Martin-du-Var, l’incroyable découverte des voisins sur les nuits d’un chiot met la toile en émoi. Alors que la propriétaire justifie cet enfermement par un motif inattendu, les habitants s’organisent contre une situation « insoutenable ». Mais pourquoi la SPA et la gendarmerie sont-elles désormais sur le dossier ?
Un signalement viral qui alerte les réseaux sociaux
Une simple publication Facebook met la Côte d’Azur en ébullition. Le 17 avril 2025, Gwenaelle Santini partage la photo d’un chiot visiblement enfermé dans une voiture. En quelques heures, le cliché accumule « plusieurs centaines de commentaires et des milliers de partages » dans un groupe local des Alpes-Maritimes.
L’image montre la tête d’un animal d’environ six mois derrière la vitre d’un véhicule stationné au 92 boulevard de la Digue à Saint-Martin-du-Var. « On aperçoit la petite tête du chiot dépasser », précise le média nice-matin. Le parking souterrain devient le théâtre d’un scandale qui dépasse les frontières de la résidence.
La localisation exacte et les horaires précis partagés par la témoine donnent une dimension concrète au signalement. Les internautes s’emparent de l’affaire, transformant une observation citoyenne en véritable phénomène viral. Un mécanisme devenu fréquent dans les dossiers de maltraitance animale, où chaque détail technique alimente l’indignation collective.
Un calvaire quotidien dans l’obscurité
Le chiot endure des conditions de vie alarmantes selon le témoignage de Gwenaelle Santini. « Attaché par une laisse d’une trentaine de centimètres, de 19h à 10h du matin dans le véhicule, les vitres fermées, sans une gamelle d’eau, et dans l’obscurité », décrit-elle à nice-matin.
Ce confinement nocturne de quinze heures répété chaque jour prive l’animal de tout mouvement et d’hydratation. La laisse courte empêche toute position confortable, tandis que l’absence d’aération dans l’habitacle clos aggrave les risques pour sa santé.
Les images partagées sur Facebook montrent un animal visiblement stressé, le museau collé contre la vitre. Ce matériel visuel devient la preuve incontestable d’une situation qualifiée d’« insoutenable » par les riverains, bien avant l’intervention des autorités compétentes.
Une propriétaire intraitable malgré les propositions d’aide
Face à la mobilisation des riverains, la propriétaire du chiot oppose un « refus catégorique ». Les habitants de la résidence proposent pourtant de promener l’animal et d’alléger son isolement. « Nous avons contacté la propriétaire qui vit dans l’immeuble. Elle nous a expliqué que pour des raisons de santé, elle n’arrivait pas à dormir en présence de l’animal », révèle Gwenaelle Santini à nice-matin.
Cette justification médicale surprise n’apaise pas les tensions. Les voisins insistent sur l’absurdité de la situation : enfermer un animal quinze heures par nuit plutôt que d’accepter une solution collective. Le dialogue rompu crée un malaise croissant dans la copropriété, où chacun observe impuissant le véhicule devenu cage.
Le conflit met en lumière un paradoxe troublant : une mesure prise pour préserver la santé humaine se transforme en torture animale. Sans remettre en cause les troubles évoqués, les témoins dénoncent une logique « incompatible avec les besoins vitaux d’un être vivant ».
Mobilisation générale pour sauver le chiot
Gwenaelle Santini passe à l’action après l’échec des négociations. La gendarmerie est alertée en premier lieu, avant d’être redirigée vers la Société protectrice des animaux (SPA). Cette procédure standard révèle les mécanismes légaux de protection animale en France, où l’association dispose d’un pouvoir d’intervention spécifique.
En parallèle, la publication d’une vidéo complémentaire sur Facebook maintient la pression citoyenne. Les images montrant l’état réel du chiot dans son environnement clos circulent activement, créant un appel à l’aide viral. Cette double stratégie – juridique et médiatique – accélère normalement le traitement des dossiers sensibles.
L’affaire reste en suspens dans l’attente d’une action concrète de la SPA. Les voisins scrutent désormais le parking souterrain, prêts à documenter chaque développement. « Nous ne lâcherons rien », semblent dire les milliers de partages qui transforment ce cas local en symbole national de la lutte contre la maltraitance animale.