Un documentaire sur la catastrophe de Joplin connaît un succès inattendu sur Netflix

Vladimir P.
4 Min de lecture

C’est à peine 24 heures après sa mise en ligne que le nouveau documentaire de Netflix, « Twister, en pleine tornade », s’est hissé à la troisième place du classement des films les plus regardés sur la plateforme. Un succès fulgurant qui démontre l’intérêt grandissant du public pour les documentaires basés sur des catastrophes naturelles réelles.

Réalisé par Alexandra Lacey, ce film-documentaire poignant retrace l’histoire de la dévastatrice tornade qui a frappé la ville de Joplin dans le Missouri le 22 mai 2011. Entre images d’archives saisissantes et témoignages bouleversants, le documentaire suit particulièrement un groupe de jeunes diplômés dont la cérémonie de remise des diplômes s’est transformée en lutte pour la survie face à des vents dépassant les 300 km/h.

Un documentaire qui mêle drame humain et puissance de la nature

Le succès de « Twister, en pleine tornade » repose en grande partie sur sa capacité à combiner habilement des séquences authentiques filmées par les habitants de Joplin avec des reconstitutions minutieuses. Les images d’archives, capturées par les survivants eux-mêmes, offrent une perspective unique et terriblement réaliste de la catastrophe, plongeant les spectateurs au cœur de cet événement traumatisant.

La force du documentaire réside également dans son approche narrative centrée sur la communauté. À travers les récits des lycéens et de leurs familles, le film dresse un portrait intime d’une ville unie face à l’adversité, transformant une histoire de destruction en un témoignage de résilience collective.


Comprendre l’échelle de Fujita améliorée (EF)
L’échelle EF mesure l’intensité des tornades de 0 à 5. Une tornade EF5, comme celle de Joplin, représente le niveau le plus destructeur avec des vents dépassant les 320 km/h. Seul 1% des tornades atteignent ce niveau d’intensité.

Retour sur une catastrophe sans précédent

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cette tornade EF5, d’une largeur maximale de 1,6 km, a parcouru plus de 22 km, faisant 158 victimes et plus d’un millier de blessés. Le documentaire révèle l’ampleur des destructions matérielles avec plus de 8 000 bâtiments touchés, dont la moitié totalement détruits, pour un coût total estimé à 2,8 milliards de dollars.

L’impact sur les infrastructures critiques est particulièrement mis en lumière à travers le sort de l’Hôpital régional St. John’s, devenu le symbole de cette catastrophe. Le bâtiment de neuf étages, massivement endommagé, a dû être démoli, illustrant la puissance destructrice inouïe de ce phénomène météorologique.

La renaissance d’une communauté

Le documentaire accorde une place importante à la phase de reconstruction, montrant comment les habitants de Joplin ont su transformer cette tragédie en opportunité de renouveau. Des témoignages actuels, filmés plus d’une décennie après la catastrophe, permettent de mesurer le chemin parcouru par la communauté.


Le record des tornades meurtrières aux États-Unis
La tornade de Joplin est la plus meurtrière à avoir frappé les États-Unis depuis celle de Woodward, Oklahoma, en 1947. Elle reste à ce jour la tornade ayant causé le plus de dégâts matériels dans l’histoire du pays.

Une réalisation qui marque les esprits

Alexandra Lacey, la réalisatrice, a fait le choix audacieux de construire son récit autour des archives personnelles des habitants. Cette approche documentaire, privilégiant l’authenticité aux effets spéciaux, permet de capturer l’essence même de cette tragédie et explique en grande partie le succès inattendu du film sur Netflix, actuellement classé juste derrière « Le monde secret des Emojis » et « The Electric State ».