Un élu joue à « pierre, feuille, ciseaux » avec l’assesseur du RN

Julie K.
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La tension était palpable ce mardi à l’Assemblée nationale lors du premier tour de l’élection pour la présidence. Un geste, ou plutôt son absence, a cristallisé les regards : le refus systématique des députés de La France insoumise de serrer la main de l’assesseur du vote, membre du Rassemblement national.

Cette décision collective de LFI a marqué les esprits, mais c’est un épisode particulier qui a enflammé les réseaux sociaux. François Piquemal, député LFI de Toulouse, a surpris l’assemblée en proposant un jeu de « pierre, feuille, ciseaux » au jeune assesseur RN, dans un geste qui semblait minutieusement préparé.

Un « chifoumi » qui fait parler

Flavien Termet, 22 ans et benjamin de l’Assemblée, se trouvait à côté de l’urne en tant qu’assesseur. La tradition veut que chaque député lui serre la main avant ou après son vote. Mais les élus LFI ont choisi de rompre avec cette coutume, refusant tout contact avec le jeune député RN des Ardennes.

C’est dans ce contexte que François Piquemal a lancé son étrange défi de « pierre, feuille, ciseaux », conclu par un « perdu » adressé à Termet. Cette scène, rapidement devenue virale, a suscité des réactions contrastées : applaudissements du côté des insoumis, indignation chez leurs opposants.

Une élection sous haute tension

Au-delà de cet incident, l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale s’annonce serrée. Six candidats sont en lice pour ce premier tour : Yaël Braun-Pivet (LREM), André Chassaigne (PCF-NUPES), Sébastien Chenu (RN), Charles de Courson (Liot), Naima Moutchou (Horizons) et Philippe Juvin (LR).

Les rumeurs vont bon train quant à un possible accord entre la macronie et la droite, qui pourrait profiter à la présidente sortante, Yaël Braun-Pivet. Cette alliance potentielle ajoute une couche de complexité à une élection déjà chargée en enjeux politiques.

Des prises de position qui divisent

Le refus de serrer la main d’un député RN ne se limite pas aux rangs de La France insoumise. François Ruffin, bien que ne siégeant pas avec LFI, a lui aussi choisi de ne pas tendre la main à l’assesseur du Rassemblement national, marquant ainsi sa position.

Ces gestes symboliques, qu’ils soient collectifs ou individuels, témoignent des profondes divisions qui traversent l’hémicycle. Ils soulèvent également des questions sur la nature des relations entre les différents groupes parlementaires et sur la possibilité d’un dialogue constructif dans les mois à venir.