Un fermier et 16 vaches tués par un dôme d’air mortel : le mystère de cette tragédie survenue dans le Wisconsin ébranle le monde agricole. Michael Biadasz, 29 ans, et son bétail ont succombé à des gaz toxiques (sulfure d’hydrogène et méthane) piégés par un phénomène météorologique rare. Son père Bob évoque une « tempête parfaite », tandis que les experts alertent sur les dangers méconnus du stockage du fumier.
Le drame de Biadasz Farms : une hécatombe sous haute tension
Michael Biadasz, 29 ans, et seize de ses vaches sont retrouvés sans vie le 22 mars 2025 dans leur ferme d’Amherst (Wisconsin). Les secours découvrent une scène apocalyptique : corps inertes près du stockage de fumier, « aucune trace de violence » selon le shérif local. La communauté agricole est sous le choc, les rumeurs de sabotage ou d’accident chimique circulant avant toute analyse officielle.
L’enquête révèle que le jeune agriculteur travaillait ce matin-là au désengorgement du fumier, une tâche routinière devenue mortelle. « On l’a retrouvé près de la pompe, comme s’il avait voulu fuir », confie un pompier sous anonymat. Les premières analyses écartent toute intoxication alimentaire ou maladie, orientant les soupçons vers une accumulation gazeuse explosive liée aux conditions météo exceptionnelles de la veille.
L’effrayant mécanisme du « dôme d’air mortel » décrypté
Le phénomène qui a coûté la vie à Michael Biadasz résulte d’une combinaison chimique et météorologique rare. Sous l’effet de températures élevées et d’une pression atmosphérique anormale, les gaz issus du fumier (sulfure d’hydrogène et méthane) forment une bulle invisible. « Comme un couvercle qui étouffe toute la zone », explique le coroner Scott Rifleman, confirmant que la victime a perdu connaissance en moins de trente secondes.
Ces gaz mortels, produits par la fermentation anaérobie des déchets animaux, atteignent des concentrations létales quand le vent est absent. « Un mètre cube de fumier peut générer assez de sulfure d’hydrogène pour tuer un cheval en dix minutes », alerte un ingénieur agricole. Le dôme gazeux, plus lourd que l’air, reste plaqué au sol – piégeant Michael et son bétail dans un piège invisible.
« Une tempête parfaite » : le cri du cœur de Bob Biadasz
Bob Biadasz, père de Michael, brise le silence dans une interview exclusive. « On discutait encore la veille de l’entretien des fosses à fumier… Le dôme mortel, on en avait entendu parler, mais jamais ici », confie-t-il, la voix nouée. Il révèle que les pluies diluviennes des jours précédents avaient repoussé les travaux de désengorgement, créant un stockage critique. « On croyait maîtriser le danger. »
La famille avait pourtant remarqué un comportement étrange du bétail heures avant le drame. « Des voisins nous ont alertés : les vaches ne mangeaient plus », se souvient Bob, avant d’ajouter : « Michael a voulu vérifier seul, comme toujours. » Un choix fatal : le jeune homme, formé à la gestion des gaz mais sans détecteur portable, n’a pas perçu la concentration mortelle. Aucun système d’alarme n’équipait la ferme, selon l’enquête.