En 2015, alors que la plupart des cinéastes s’efforcent de faire découvrir leurs œuvres au plus grand nombre le plus rapidement possible, Robert Rodriguez et John Malkovich ont choisi une voie radicalement différente. Leur création, intitulée « 100 Years: The Movie You’ll Never See« , est destinée à rester invisible pendant un siècle entier, défiant ainsi tous les codes traditionnels de l’industrie cinématographique.
Ce projet unique en son genre, né d’une collaboration avec la maison de cognac Louis XIII, ne sera dévoilé qu’en novembre 2115. Une date qui dépasse l’espérance de vie de tous ses créateurs et de son public contemporain, transformant ce film en une véritable capsule temporelle destinée aux générations futures.
Une alliance artistique audacieuse
Cette initiative avant-gardiste réunit le talent du réalisateur Robert Rodriguez et l’imagination débordante de John Malkovich, qui signe à la fois le scénario et l’interprétation principale. Le projet, commandé par la prestigieuse maison Louis XIII, établit un parallèle symbolique avec leur cognac centenaire, créant ainsi un pont temporel entre la tradition et l’innovation.
La collaboration entre ces trois entités n’est pas le fruit du hasard. Elle incarne une volonté commune de transcender le temps et de créer un héritage culturel unique, questionnant notre rapport au temps et à l’art.
Le cognac centenaire de Louis XIII
Chaque bouteille de Louis XIII nécessite 100 ans de vieillissement et le travail de quatre générations de maîtres de chai, faisant écho à la temporalité du film.
Trois visions du futur
Le film propose trois scénarios distincts imaginant le monde en 2115. Le premier dépeint un univers ultra-technologique où l’humanité a poussé l’innovation à son paroxysme. Le second scenario présente une Terre où la nature a repris ses droits, tandis que le troisième s’inspire de l’esthétique de Blade Runner, créant un monde rétro-futuriste captivant.
John Malkovich explique dans le making-of que « la notion centrale du projet était d’imaginer à quoi le monde pourrait ressembler dans cent ans« , reflétant ainsi les préoccupations et les espoirs de notre époque concernant l’avenir de l’humanité.
Un dispositif de protection sans précédent
La préservation du film fait l’objet d’un dispositif de sécurité exceptionnel. L’œuvre est conservée sur pellicule dans un coffre-fort high-tech spécialement conçu, programmé pour ne s’ouvrir qu’à la date précise du 18 novembre 2115.
Pour garantir la transmission de cet héritage culturel, un système unique de billets en métal a été mis en place. Ces tickets, véritables objets de collection, sont destinés à être transmis de génération en génération, permettant aux descendants des détenteurs actuels d’assister à cette projection historique.
La conservation des films
La pellicule argentique, correctement conservée, peut durer plusieurs centaines d’années, contrairement aux supports numériques qui nécessitent des migrations régulières pour préserver les données.
Un défi technologique pour le futur
Les spectateurs de 2115 devront relever un défi technique particulier : disposer d’un projecteur capable de lire le format du film. Cette contrainte soulève des questions fascinantes sur l’évolution des technologies de projection et la préservation des moyens de lecture des supports anciens.
La distribution des tickets métalliques représente non seulement un système de réservation unique, mais aussi un engagement intergénérationnel, créant ainsi une communauté d’héritiers unis par l’attente de cette projection exceptionnelle.