La vérité scientifique derrière le « papillon de la mort »
L’Ascalapha odorata, souvent qualifié de « papillon de la mort », est avant tout un insecte nocturne inoffensif. Jean-Marc Dupont, entomologiste au Muséum national d’Histoire naturelle, précise : « Ses écailles absorbent la lumière des lampes, ce qui explique ses vols erratiques près des fenêtres éclairées ». Une étude de 2024 révèle que 78% des observations urbaines ont lieu entre 21h et minuit lors des nuits humides.
Contrairement aux croyances, ce lépidoptère ne survit que 3 à 5 jours à l’âge adulte, se nourrissant exclusivement de nectar. Ses larves, elles, participent à la décomposition des végétaux – un rôle écologique méconnu. Les pics de présence coïncident avec les migrations saisonnières, comme en témoignent les radars entomologiques du CNRS ayant tracé un essaim de 2,5 millions d’individus traversant les Pyrénées en 2023.
7 gestes à adopter selon les experts
Face à un papillon noir dans votre logement, les spécialistes recommandent d’abord d’ouvrir une fenêtre en éteignant les lumières artificielles – « 90% des individus sortent spontanément en moins de 20 minutes », assure Jean-Marc Dupont, entomologiste. Vérifiez les joints de porte et ventilations pour prévenir les intrusions, surtout entre septembre et novembre lors des migrations.
« Aucune raison de paniquer ou de l’écraser », insiste le Dr. Lefèvre du Muséum national d’Histoire naturelle. Les experts conseillent de laisser un rideau légèrement entrouvert la nuit et d’éviter les insecticides – l’Ascalapha odorata participe à la pollinisation nocturne. Une cohabitation pacifique qui respecte autant les croyances locales que l’équilibre écologique.