Un père étrangle son chiot sous les yeux de sa fille : le tribunal de Provence-Alpes-Côte d’Azur prononce une condamnation historique. Les juges, évoquant un « comportement d’une violence inédite », sanctionnent l’homme à de la prison ferme et une interdiction définitive de détenir des animaux. L’affaire, marquée par l’audition bouleversante de l’enfant et des preuves accablantes, relance le débat sur la protection conjointe des mineurs et des animaux. Le Ministère de la Justice annonce déjà un renforcement législatif.
Un acte de cruauté impensable dans un cadre familial
Le drame se déroule en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où un homme de 32 ans tente d’étrangler son chiot de 4 mois devant sa fille âgée de 7 ans. Selon les procès-verbaux, la scène s’est produite dans le jardin familial, l’enfant hurlant « Arrête papa, il va mourir ! » avant qu’un voisin n’intervienne. Les forces de l’ordre, alertées par des cris, découvrent l’animal inanimé mais encore en vie, avec des traces de strangulation visibles.
L’enquête révèle un profil inquiétant : l’individu, sans antécédent judiciaire, aurait multiplié les violences psychologiques sur son ex-compagne. Les services sociaux confirment des signalements antérieurs pour conflits parentaux, mais aucun lié aux animaux. « Il voulait faire payer sa femme, qui venait d’obtenir la garde principale », explique une source proche du dossier, soulignant la présence de messages menaçant de « détruire ce qu’elle aime » envoyés avant les faits.
Une procédure judiciaire marquée par l’émotion collective
Le procès, tenu en audience correctionnelle, voit s’affronter des éléments matériels implacables : une vidéo amateur captée par un voisin montrant l’étranglement, et un rapport vétérinaire détaillant « des lésions compatibles avec une tentative d’homicide animal ». La barre des 20 témoins est franchie, dont un juré ayant quitté la salle après un malaise lors de la diffusion des images. L’audition de la fillette, réalisée par deux psychologues judiciaires, révèle des troubles du sommeil et des dessins représentant « mon chien au ciel ».
Les débats se cristallisent sur la double qualification pénale : acte de cruauté envers un animal et mise en danger d’un mineur. « L’enfant était un instrument de sa vengeance, ça relève du crime psychologique », insiste l’avocate générale, exigeant une condamnation exemplaire. La défense, qui invoquait un « geste impulsif », est contredite par des SMS planifiant l’acte 48h avant. Un rapport de 50 pages du service de protection des mineurs conclut à un traumatisme durable, nécessitant un suivi thérapeutique sur cinq ans minimum.
La révélation judiciaire qui a glacé l’audience
Le président du tribunal prononce une phrase restée gravée dans les procès-verbaux : « Ce niveau de violence calculée sur un animal, instrumentalisé pour briser un enfant, n’a jamais été constaté dans cette juridiction ». Cette déclaration, tirée du délibéré de 18 pages, fait référence à la méthodologie de l’acte : l’homme aurait choisi un collier spécifique et répété « tu vas le regretter » devant sa fille, selon l’analyse phonétique des enregistrements.
Les juges soulignent trois éléments aggravants : la préméditation attestée par des recherches internet sur « comment tuer un chien sans traces », l’exposition prolongée de l’enfant à la scène (14 minutes selon l’horodatage vidéo), et l’utilisation de la violence comme « rituel punitif » envers son ex-conjointe. Un expert en psychologie légale explique au tribunal que chaque geste correspondait à un scénario précis visant à créer un trauma indélébile chez la fillette.
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