Une découverte macabre : le making-of périlleux de « Sous la Seine »

Jeremie B.
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Imaginez la scène : un grand requin remonte la Seine, semant la panique dans la capitale française. C’est le scénario captivant du film « Sous la Seine », le nouveau long-métrage du réalisateur Xavier Gens, qui vient de faire son entrée sur la plateforme de streaming Netflix. Dans un entretien avec L’Équipe, publié mercredi 5 juin 2024, le cinéaste dévoile les coulisses de ce tournage hors norme.

Le film suit Bérénice Bejo, une jeune scientifique incarnée par la partenaire de Jean Dujardin dans The Artist, qui est alertée par une journaliste s’intéressant de près à l’écosystème des profondeurs du fleuve parisien. Leur enquête prend une tournure terrifiante lorsqu’un grand requin fait son apparition dans la Seine, menaçant les championnats du monde de triathlon qui se déroulent à Paris.

Défis physiques pour Bérénice Bejo

Pour incarner ce rôle exigeant, Bérénice Bejo a dû puiser dans ses ressources physiques. Le réalisateur Xavier Gens a expliqué que le tournage avait été particulièrement éprouvant pour l’actrice, notamment lors d’une scène en apnée où ses mains étaient attachées. « Bérénice a dû travailler pour être capable de nager à 9 mètres sous l’eau en apnée, » a confié le cinéaste.

Un mélange de film d’horreur et de pamphlet écologique

Tourné en grande partie sur et dans l’eau, « Sous la Seine » lie habilement film d’horreur et pamphlet écologique. Le long-métrage rappelle également les défis logistiques des Jeux olympiques de Paris 2024, alors que trois épreuves doivent avoir lieu dans la Seine. Un tournage assez difficile, réalisé entre différents studios belges, espagnols et parisiens.

Des contraintes techniques sous-marines

« C’était compliqué, très technique. Il fallait pouvoir anticiper toutes les problématiques sous-marines. Il y a eu beaucoup de préparation, » a expliqué Xavier Gens. Le réalisateur a précisé que le tournage s’était déroulé « sous haute surveillance », avec seulement « 3 heures de tournage » possibles chaque matin, « de 7 à 10 heures, où vous pouvez bloquer le fleuve ». Une organisation pointue pour un résultat saisissant.

Un cadavre pour bien démarrer

Dès le premier jour de tournage, l’équipe du film a été plongée dans l’ambiance du long-métrage. « On a découvert un cadavre le premier jour de tournage, » a révélé Xavier Gens. « Un corps flottait entre deux péniches […] sur le quai de l’Hôtel de ville. » De quoi s’immiscer dans le scénario du film d’horreur à la perfection.