Une enfant de 4 ans placée en foyer découverte sans vie dans son lit dans le Val-de-Marne

Camille C.
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Le drame s’est produit dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juin 2024 au foyer départemental de Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne. Une petite fille de quatre ans, placée dans ce foyer depuis plusieurs mois avec son frère, a été retrouvée sans vie dans son lit. L’équipe pédagogique, sous le choc, a immédiatement alerté les secours, mais il était déjà trop tard pour la fillette.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la petite victime avait demandé un verre d’eau dans la nuit car elle toussait. Après cela, plus aucun bruit n’a été entendu jusqu’à ce qu’un éducateur découvre son corps inerte le dimanche matin.

Une enquête ouverte pour déterminer les causes du décès

Face à ce drame « difficilement compréhensible » selon les mots d’Olivier Capitanio, président du conseil départemental, une enquête a été ouverte par le parquet de Créteil. Une autopsie sera réalisée afin de déterminer les causes exactes du décès de la fillette.

« C’est très dur à supporter pour les agents et les parents de la fillette », a ajouté Olivier Capitanio, profondément ému par cette tragédie.

Un placement lié à la précarité des parents

La petite fille et son frère avaient été placés dans ce foyer depuis environ six mois en raison de la grande précarité de leurs parents et de possibles violences au sein du domicile familial. Un contexte difficile qui n’explique en rien ce drame, mais qui souligne les conditions parfois complexes dans lesquelles évoluent les enfants pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

L’Aide Sociale à l’Enfance pointée du doigt

En mars 2024, la députée du Val-de-Marne Isabelle Santiago avait lancé une enquête sur l’ASE, qu’elle jugeait « à bout de souffle ». Lyes Louffok, un ancien enfant de l’ASE qui milite pour un meilleur traitement des enfants placés, avait alors dénoncé les difficultés rencontrées par le système.

Ce drame tragique ravive donc les interrogations sur les conditions d’accueil et de suivi des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, et pourrait relancer le débat sur les moyens alloués à cette institution essentielle.