Une physiothérapeute recommande de limiter l’essuyage aux toilettes pour préserver sa santé

Camille C.
7 Min de lecture

Qui aurait cru qu’un geste aussi banal que s’essuyer aux toilettes pourrait faire l’objet d’une recommandation médicale ? C’est pourtant le cas, et cette révélation nous vient d’une source experte : une physiothérapeute spécialisée dans le plancher pelvien. Selon elle, limiter le nombre d’essuyages après être allé à la selle pourrait avoir des bienfaits insoupçonnés sur notre santé intime.

Cette recommandation, qui peut sembler contre-intuitive à première vue, repose sur des fondements scientifiques solides. Elle remet en question nos habitudes quotidiennes et nous invite à repenser notre approche de l’hygiène intime. Alors, pourquoi devrions-nous prêter attention au nombre de fois où nous utilisons le papier toilette ? Quels sont les risques d’un essuyage excessif et quelles alternatives s’offrent à nous ? Plongeons dans ce sujet tabou mais ô combien important pour notre bien-être quotidien.

Les dessous d’un geste quotidien

Selon George, la physiothérapeute qui a partagé son expertise sur TikTok, s’essuyer plus de deux ou trois fois après être allé à la selle peut entraîner ce qu’on appelle un « étalement des matières fécales ». Ce phénomène se produit lorsque trop de matières fécales restent à l’entrée de l’anus, même après avoir terminé sa selle. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, multiplier les essuyages ne résout pas nécessairement le problème, mais pourrait au contraire l’aggraver.

Ce geste, que nous effectuons machinalement depuis notre plus tendre enfance, pourrait donc avoir des conséquences insoupçonnées sur notre santé anale. En effet, un essuyage excessif peut irriter la peau délicate de cette zone, entraînant potentiellement l’apparition d’hémorroïdes ou de cicatrices autour de l’anus. Ces problèmes, bien que souvent bénins, peuvent devenir chroniques et affecter significativement notre qualité de vie.

Une nouvelle approche de l’hygiène intime

Pour éviter ces désagréments, la physiothérapeute recommande de limiter l’essuyage à deux ou trois fois maximum. Mais comment s’assurer d’une hygiène optimale avec si peu d’essuyages ? La clé réside dans la technique. George suggère d’utiliser la méthode de contraction du plancher pelvien en cascade. Cette technique, qui demande un peu de pratique, permettrait de réduire efficacement le besoin d’essuyages répétés.

Il est important de noter que si des problèmes persistent malgré l’adoption de cette nouvelle approche, il est conseillé de consulter un médecin. Les hémorroïdes ou les cicatrices anales qui ne disparaissent pas pourraient être le signe d’un problème plus sérieux nécessitant une attention médicale.

Qu’est-ce que le plancher pelvien ?

Le plancher pelvien est un ensemble de muscles situés au bas du bassin. Il joue un rôle crucial dans le soutien des organes pelviens, le contrôle de la continence et la fonction sexuelle. Un plancher pelvien en bonne santé est essentiel pour prévenir divers problèmes urinaires et digestifs.

Des alternatives pour une hygiène optimale

Si l’idée de limiter l’essuyage vous laisse perplexe, sachez qu’il existe des alternatives pour assurer une hygiène intime irréprochable. L’utilisation de lingettes humides spécialement conçues pour un usage intime peut être une solution efficace. Elles permettent un nettoyage en douceur tout en limitant les frottements excessifs. Cependant, il est important de choisir des produits adaptés et de ne pas les jeter dans les toilettes pour éviter les problèmes de plomberie.

Une autre option de plus en plus populaire est l’utilisation d’un bidet ou de toilettes japonaises équipées d’un système de lavage. Ces dispositifs permettent un nettoyage à l’eau, éliminant ainsi le besoin d’essuyage excessif. Non seulement cette méthode est plus douce pour la peau, mais elle est également plus écologique, réduisant considérablement la consommation de papier toilette.

Une perspective culturelle sur l’hygiène intime

Il est intéressant de noter que la limitation de l’essuyage n’est pas une idée nouvelle dans certaines cultures. Dans de nombreux pays musulmans, par exemple, l’utilisation d’eau pour le nettoyage anal est une pratique courante et ancrée dans les traditions religieuses. Le « lota », un petit pot rempli d’eau, est couramment utilisé pour cette ablution, considérée comme plus hygiénique qu’un simple essuyage au papier.

Cette approche rejoint l’idée que l’eau est plus efficace pour nettoyer que le papier seul. De nombreuses personnes qui adoptent cette méthode rapportent se sentir plus propres et plus à l’aise. Certains vont même jusqu’à emporter des lotas portables ou des bouteilles d’eau lorsqu’ils sont en déplacement, soulignant l’importance accordée à cette pratique d’hygiène.

Le saviez-vous ?

Dans certains pays d’Asie, comme le Japon, les toilettes high-tech équipées de jets d’eau et de séchage sont la norme. Ces toilettes « intelligentes » offrent non seulement un nettoyage optimal, mais aussi des fonctionnalités comme le chauffage du siège ou la désodorisation automatique.

Vers une hygiène intime plus réfléchie

En fin de compte, la recommandation de limiter l’essuyage nous invite à repenser nos habitudes d’hygiène intime. Il ne s’agit pas seulement de changer une routine, mais d’adopter une approche plus consciente et potentiellement plus bénéfique pour notre santé. Que l’on choisisse de suivre strictement la règle des trois essuyages maximum, d’opter pour des lingettes humides ou d’investir dans un bidet, l’important est de prendre soin de cette zone sensible de notre corps.

Cette réflexion sur nos pratiques d’hygiène intime nous rappelle également que ce qui peut sembler être un geste anodin peut avoir des implications importantes sur notre bien-être quotidien. En étant plus attentifs à ces aspects de notre routine, nous pouvons non seulement améliorer notre santé, mais aussi potentiellement réduire notre impact environnemental en diminuant notre consommation de papier toilette. Ainsi, une simple recommandation sur l’essuyage aux toilettes ouvre la porte à une réflexion plus large sur nos habitudes de vie et notre rapport à l’hygiène.