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Vacances d’avril et ponts de mai annulés ? La ministre s’indigne contre les syndicats SNCF : On utilise l’arme de guerre, on tape là où ça fait mal

Julie K.
7 Min de lecture

Vacances d’avril et ponts de mai en péril : les syndicats SNCF déclenchent une guerre des dates en déposant un préavis de grève du 17 avril au 2 juin 2025. Alors que les contrôleurs réclament une hausse salariale et de meilleures conditions de travail, la ministre Catherine Vautrin dénonce une « arme de guerre » qui prend en otage des millions de voyageurs. Entre colère des usagers et négociations tendues, la SNCF tente de rassurer… sans éteindre l’incendie.

Préavis de grève SNCF : les vacances d’avril et les ponts de mai sous haute tension

Le syndicat SUD-Rail jette un pavé dans la mare en déposant un préavis de grève du 17 avril au 2 juin 2025, période englobant les vacances scolaires d’avril et les ponts de mai. Les contrôleurs, regroupés au sein du Collectif national des contrôleurs (CNA), menacent de boycotter les rames pour faire pression sur la direction. « On tape là où ça fait mal », lance Olivier, responsable du collectif, dénonçant l’absence de réponse à leurs revendications salariales et organisationnelles. Un calendrier qui rappelle les conflits sociaux récurrents du groupe public.

Les réactions des voyageurs fusent sur les réseaux sociaux : « On a réservé nos billets il y a six mois, maintenant on risque de tout annuler », s’indigne une mère de famille lyonnaise. La SNCF tente d’apaiser les craintes en assurant que « tous les préavis ne conduisent pas à des conséquences », mais les usagers scrutent déjà les alternatives. Entre colère et résignation, les Français redécouvrent une loi immuable : chez la SNCF, le printemps rime souvent avec turbulences.

« On utilise l’arme de guerre » : la charge explosive de la ministre du Travail

Catherine Vautrin monte au créneau sur RTL, fustigeant une « méthode d’intimidation » qui prend pour cible les moments de respiration des Français. « Les personnels doivent privilégier les négociations au lieu de menacer les vacances », tonne la ministre, qualifiant le préavis de grève d’« arme de guerre ». Un vocabulaire martial qui souligne l’exaspération du gouvernement, pourtant habitué aux conflits sociaux dans le ferroviaire.

Le cabinet de la ministre rappelle que les dernières négociations de fin 2024 avaient abouti à des « avancées concluantes ». Un rappel à l’ordre discret aux syndicats, accusés de « faire fi du dialogue social ». Pourtant, SUD-Rail maintient la pression : « La direction n’écoute que quand on paralyse le système », rétorque un délégué syndical. Le duel entre Bercy et les cheminots s’annonce sans merci.

Contrôleurs SNCF vs direction : le bras de fer des 100 euros

Au cœur du conflit, une hausse mensuelle de 100 euros réclamée par les contrôleurs du Collectif national des contrôleurs (CNA), couplée à un meilleur respect des plannings et à l’amélioration des « conditions de travail dégradées ». « La direction ignore nos alertes depuis des mois », accuse Olivier du CNA, exigeant des négociations concrètes plutôt que des « promesses en l’air ». Une revendication salariale jugée « réaliste » par SUD-Rail, qui pointe les bénéfices records du groupe en 2024.

La SNCF oppose une stratégie de l’apaisement, assurant que le « dialogue reste ouvert » et que seuls 30% des préavis aboutissent à des perturbations. Pourtant, les syndicats dénoncent un « mépris organisé » : « Ils ont signé des accords sur le papier, mais rien ne change dans les faits », tempête un délégué. Alors que le coût de la vie grimpe, les 100 euros symbolisent un seuil de rupture devenu incompressible pour les contrôleurs.