La ville de Valence est à nouveau endeuillée par un acte de violence qui soulève de nombreuses questions. Un jeune homme de 18 ans a perdu la vie vendredi après-midi dans le quartier du Polygone, victime de tirs par balles sur la voie publique. Malgré l’intervention rapide des secours, la victime, en arrêt cardiaque à leur arrivée, n’a pas pu être sauvée.
Ce drame survient dans un contexte particulièrement tendu, moins de 24 heures après une fusillade qui a éclaté devant une discothèque à Saint-Péray, dans l’Ardèche voisine. Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux événements pourraient être liés, laissant craindre une possible escalade de la violence dans la région.
Une succession d’événements dramatiques
La première fusillade s’est produite vers 2h30 du matin vendredi, sur le parking d’une discothèque à Saint-Péray. Un homme de 22 ans, originaire de Romans-sur-Isère, a été grièvement touché à la tête. Deux autres personnes ont également été blessées, mais plus légèrement, et demeurent hospitalisées. D’après les témoignages recueillis, le tireur, vêtu de noir et cagoulé, a fait usage d’une arme de poing avant de prendre la fuite.
Les enquêteurs privilégient la piste d’un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. Cette hypothèse est renforcée par les circonstances du second drame, survenu quelques heures plus tard dans le quartier du Polygone à Valence, un secteur connu des services de police.
Le quartier du Polygone
Situé proche du centre-ville de Valence, ce quartier fait l’objet d’une attention particulière des forces de l’ordre en raison de tensions récurrentes liées notamment au trafic de stupéfiants.
Mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre
Face à cette situation préoccupante, les autorités ont rapidement réagi en déployant des renforts de CRS dans la nuit du vendredi au samedi. L’objectif est clair : empêcher toute escalade de la violence dans les quartiers de Valence. Le ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien, également maire de Valence, s’est rendu sur place aux côtés du préfet de la Drôme pour superviser le dispositif de sécurisation.
La ville de Romans-sur-Isère, particulièrement touchée par ces événements, exprime sa douleur à travers la voix de sa maire, Marie-Hélène Thoraval. Sur le réseau social X, elle déplore « un acte barbare, gratuit et totalement insensé », faisant écho à une communauté profondément meurtrie.
Un territoire déjà marqué par la violence
Ces événements rappellent le drame de Crépol survenu en novembre 2023, où le jeune Thomas, également membre du Rugby Club Romans-Péage, avait perdu la vie lors d’un bal. Le club de rugby, doublement endeuillé, a rendu un vibrant hommage à ses deux membres disparus.
Une enquête en cours
Le parquet de Privas, en charge de l’enquête sur la fusillade de Saint-Péray, précise par la voix de Charlotte Cerna, substitut du procureur, qu’aucune interpellation n’a encore eu lieu. Les investigations se poursuivent activement pour faire la lumière sur ces événements et établir leurs possibles connexions.