Un cold case resurgit dans le Var après onze années d’impunité. L’arrestation d’un proche de Diego Bodin, 17 ans poignardé 32 fois en 2014, relance une enquête aux zones d’ombre persistantes. Alors que la justice espère enfin tourner la page, une pièce cruciale manque toujours à ce puzzle criminel. Comment ce meurtre d’une violence extrême a-t-il pu rester non élucidé si longtemps ?
Une arrestation 11 ans après le drame
Un proche de Diego Bodin vient d’être interpellé à Marseille, relançant brutalement l’enquête sur ce meurtre glaçant. L’apprenti boucher de 17 ans avait été retrouvé poignardé à 32 reprises le 14 février 2014 dans sa maison de Six-Fours (Var), alors que son père était hospitalisé. « Une information qu’aurait confirmé le parquet de Toulon » au Parisien, marquant un tournant dans ce cold case.
La violence du crime sidère encore : le jeune homme présentait des blessures au dos, au thorax et à l’abdomen, signes d’une attaque d’une rare sauvagerie. Malgré onze années d’investigations, aucun suspect n’avait jusqu’ici été identifié, alimentant les spéculations sur ce dossier classé parmi les énigmes criminelles du Var.
La garde à vue actuelle ouvre enfin une perspective judiciaire. Selon Var-Matin, l’individu interpellé mardi pourrait être présenté ce mercredi au tribunal de Toulon, onze ans jour pour jour après le drame. Un timing qui suscite autant d’espoirs que de questions dans cette région marquée par le meurtre.
Les zones d’ombre persistantes
L’enquête bute toujours sur un élément central : l’arme du crime reste introuvable, malgré onze ans de recherches. « Il semblerait que l’arme du crime n’ait jamais été retrouvée », confirme l’article source, laissant planer un doute crucial sur les circonstances du meurtre.
Autre élément troublant : aucune trace d’effraction ni de vol n’a été relevée dans la maison familiale de Six-Fours. Ce détail renforce l’hypothèse d’un meurtre commis par une personne familière des lieux, alors que Diego vivait seul ce jour-là, son père étant hospitalisé.
Les enquêteurs avaient pourtant découvert un indice potentiel : le téléphone portable de l’adolescent gisait dans le jardin. Sa localisation atypique alimente toujours les interrogations sur les derniers instants du jeune homme, sans pourtant avoir permis de faire avancer l’enquête jusqu’à présent.
Le contexte familial bouleversant
Diego Bodin, benjamin d’une fratrie de quatre enfants, vivait un drame dans le drame. Le jeune homme de 17 ans résidait avec son père au domicile familial de Six-Fours, sa mère étant décédée avant les faits. Une configuration qui le laissait seul ce 14 février 2014, son père étant alors hospitalisé.
Cette maison de famille, théâtre du crime, devient le symbole d’une double tragédie. L’absence de la figure maternelle et l’éloignement du père au moment des faits interrogent sur la vulnérabilité du jeune apprenti boucher. Le Parisien souligne que Diego « vivait avec son père […] sa mère étant décédée », détail qui ajoute une dimension poignante à l’enquête.
La disparition du jeune homme frappe encore par son absurdité : un adolescent promis à un avenir professionnel, retrouvé mort dans le lieu censé le protéger. Les 32 coups de couteau portés à cet enfant de la région résonnent comme une violence d’autant plus insoutenable qu’elle s’exerce sur une famille déjà éprouvée par le deuil.
L’enquête devant la justice : le mobile inconnu qui intrigue
Le mystère entoure toujours les raisons du crime. Le mobile du suspect, présenté comme une connaissance de Diego Bodin, n’a pas été révélé par les autorités. Une absence d’explication qui complique la compréhension de ce meurtre, malgré l’arrestation intervenue mardi à Marseille.
Selon Var-Matin, l’individu pourrait être déféré ce mercredi au tribunal de Toulon, marquant une étape clé dans cette procédure judiciaire relancée. Le parquet avait confirmé au Parisien la « garde à vue d’un suspect », sans toutefois préciser les charges retenues contre lui.
Cette avancée soulève autant d’espoirs que d’interrogations : comment un proche présumé a-t-il échappé si longtemps aux radars de l’enquête ? Les éléments recueillis depuis 2014, dont le téléphone retrouvé dans le jardin, suffiront-ils à établir la vérité ? Le dossier reste suspendu à ces questions cruciales.