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Villeneuve-sur-Lot : « Des bruits de pétards à 5h30… » le témoignage glaçant d’une cliente d’hôtel après la scène de crime

Julie K.
6 Min de lecture

5h30 en centre-ville : des bruits suspects réveillent Villeneuve-sur-Lot. « On a cru à des pétards… », confie une témoin hôtelière avant de découvrir l’indicible. Derrière ce drame nocturne se cache un jeune homme de 21 ans, Adam Perolari, dont les racines locales interrogent. Pourquoi cette ville de 23 000 habitants revit-elle un scénario déjà vu en 2014 ? L’enquête dévoile des premières révélations glaçantes.

5h30 en plein centre-ville : le récit saisissant d’une nuit basculée dans l’horreur

Un silence inhabituel règne place de la Marine à Villeneuve-sur-Lot, ce dimanche 20 avril 2025. À 5h30, des détonations brutales déchirent la quiétude matinale. Clients et employés des deux hôtels riverains sursautent, persuadés d’entendre des pétards. « On aurait dit un feu d’artifice raté », souffle une cliente réveillée en sursaut.

Mais les cris qui suivent glacent le sang. Une résidente de l’hôtel, situé à quelques mètres de la scène, entrouvre ses volets. Ce qu’elle découvre la fige sur place : « Il y avait un jeune homme au sol, en plein milieu de la rue. Son ami lui hurlait de rester conscient en attendant les secours. » Sous ses yeux, le compagnon de la victime tente désespérément de traîner le corps inanimé vers le trottoir.

Les policiers découvrent sur place un jeune homme en arrêt cardiorespiratoire. Malgré une évacuation express vers le pôle de santé Vallée du Lot, les médecins ne pourront que constater le décès. Pendant ce temps, l’auteur des coups de feu a déjà disparu, laissant derrière lui un quartier sous choc et des questions en suspens.

Adam Perolari, 21 ans : portrait d’une victime aux racines locales

Derrière la froideur des faits d’arme se cache un visage : celui d’Adam Perolari, jeune homme de 21 ans originaire de Sainte-Livrade-sur-Lot. Ce nom résonne dans la région où ses parents tiennent un commerce artisanal depuis des années, ancrant la famille dans le tissu local.

La victime, touchée en plein cœur de ville, succombe malgré l’intervention rapide des secours. « En arrêt cardiorespiratoire dès notre arrivée », précisent les pompiers qui l’évacuent vers le pôle de santé Vallée du Lot. Les médecins ne peuvent que constater le décès à l’arrivée, scellant le destin d’un Livradais connu pour ses attaches familiales solides.

Aucune piste officielle n’éclaire encore les circonstances de sa présence nocturne en centre-ville. Seule certitude : sa disparition ébranle une communauté où les commerçants-artisans occupent une place centrale. Les enquêteurs s’intéressent de près à son entourage et à ses derniers déplacements.

Enquête sous tension : le quartier bouclé, un véhicule saisi

L’auteur des coups de feu échappe à toutes les recherches avant même l’arrivée des premiers secours. Pendant que les policiers dressent des balises autour de la place de la Marine, la section scientifique commence son travail minutieux : relevés balistiques, prélèvements et analyse des lieux jusqu’à 11h. Un véhicule, saisi sur place, devient le premier élément tangible de l’enquête.

Le maire Gérard Régnier se rend sur les lieux dès les premières heures. Face à l’émotion grandissante, il lance un appel au calme : « Des moyens supplémentaires seront mobilisés pour élucider ce crime inacceptable en cœur de ville ». Son équipe municipale promet une collaboration totale avec les enquêteurs, tandis que les riverains s’interrogent sur la durée du bouclage policier.

Malgré ces annonces, aucune piste concrète ne filtre sur l’identité du tireur. Les caméras de surveillance et les témoignages des noctambules constituent les principaux axes d’investigation. La pression monte dans une ville où le dernier homicide de ce type remonte à onze ans.

2014-2025 : quand Villeneuve-sur-Lot revit le cauchemar des homicides en rue

L’onde de choc du drame réveille un douloureux souvenir. En 2014, Kamel El Garmaoui, 20 ans, tombait sous les coups de couteau d’une expédition punitive à quelques rues du lieu actuel. Deux jeunes hommes, deux décennies, deux méthodes violentes distinctes : l’arme blanche hier, l’arme à feu aujourd’hui.

La comparaison s’impose dans cette bastide de 23 000 habitants où chaque homicide en pleine rue marque durablement les esprits. Si les enquêtes de 2014 avaient permis des arrestations, le dossier d’Adam Perolari ouvre une nouvelle page d’angoisse collective. Les similitudes troublantes – heure nocturne, centre-ville désert, victime jeune – alimentent les interrogations sur l’insécurité récurrente.

Aucun lien officiel n’est établi entre les deux affaires. Mais pour les habitants, ces onze années d’intervalle illustrent une vulnérabilité persistante. Les commerçants-artisans, comme les parents de la victime, s’interrogent : jusqu’où faudra-theu remonter dans le temps pour trouver la prochaine date macabre ?