Violences éducatives : une réalité chez 80 % des parents pour élever leurs enfants

Quentin M.
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Réalisée par l’IFOP auprès d’un panel représentatif de 1 007 parents d’enfants âgés de 0 à 10 ans, l’enquête montre que 81 % d’entre eux ont eu recours à au moins une violence éducative ordinaire (VEO) dans la semaine précédente. À titre de comparaison, ils étaient 79 % en 2022.

Parmi les couples interrogés, près d’un quart (24 %) avoue avoir ainsi donné une fessée à leur enfant, 21 % reconnaissent l’avoir bousculé et 16 % admettent l’avoir giflé au cours des sept derniers jours.

L’enquête révèle par ailleurs que 45 % des sondés affirment être conscients des effets néfastes et durables de ces violences sur la santé ainsi que le développement de leurs enfants. Cependant, cela n’empêche pas certains parents de continuer ces pratiques, en connaissance de cause.

Les gestes, décrits comme des violences éducatives, sont pourtant mieux identifiés par les parents.

69 % de ces derniers (contre 62% en 2022) reconnaissent par exemple que bousculer son enfant s’avère être une violence éducative, tandis que 68 % pensent la même chose d’une gifle. Néanmoins, certains actes potentiellement violents sont moins reconnus comme tels. Ainsi, seuls 52 % des parents reconnaissent qu’une tape sur la main est une violence.

Il reste donc encore du chemin à parcourir pour faire évoluer certaines mentalités et éradiquer ainsi les violences éducatives, dont les conséquences sont parfois désastreuses.

« Les travaux scientifiques sont aujourd’hui unanimes : lorsqu’elles sont intenses et répétées, les VEO peuvent impacter non seulement les compétences cognitives de l’enfant, mais aussi ses compétences sociales et sa capacité à réguler ses émotions. Il est de notre devoir d’accompagner les parents, de les aider à mieux comprendre le développement de leurs enfants et les conséquences à long terme de ces violences sur leur santé », rappelle ainsi la Fondation pour l’enfance.