Star adulée pendant 17 ans, Tex vit aujourd’hui l’envers du décor médiatique. Une simple blague sur un plateau télé a précipité sa chute, entraînant licenciement, ruine et bataille judiciaire. Mais pourquoi l’humoriste juge-t-il aujourd’hui son échec au tribunal « pire que d’être viré » ? Ce que l’animateur mythique de France 2 révèle sur sa descente aux enfers donne enfin la mesure du drame.
17 ans à faire vibrer les couples français
Avant la chute, il y eut l’âge d’or. Jean-Christophe Le Texier, alias Tex, marque l’histoire de France 2 en présentant Les Z’Amour pendant 17 ans. Un record de longévité télévisuelle porté par son humour décalé et sa complicité naturelle avec le public.
Le show des couples devient son royaume, après avoir percé avec La Classe. Son secret ? Un mélange unique de second degré et de bienveillance qui séduit des générations de téléspectateurs.
Pourtant, cette success story prend fin brutalement en 2017. L’animateur vedette ignore alors qu’une seule apparition dans C’est que de la télé va précipiter sa descente aux enfers. Un tournant que même son expérience des plateaux n’avait pas anticipé.
Novembre 2017 : le revers d’une blague
L’humour mordant de Tex se retourne contre lui lors d’un passage sur le plateau de C’est que de la télé. Sa plaisanterie sur les violences faites aux femmes provoque un tsunami médiatique. France 2 réagit immédiatement en l’écartant de la présentation des Z’Amour, le jeu qu’il animait depuis près de deux décennies.
L’animateur conteste son licenciement pour « faute grave » et porte l’affaire aux prud’hommes. Il réclame 1,2 million d’euros à Sony Pictures Television, son employeur, pour « rupture abusive de contrat ». Mais la justice donne raison à la chaîne, confirmant le bien-fondé de la sanction.
Ce verdict sonne comme un double échec pour Tex : professionnel d’abord, mais surtout personnel. « Un humoriste qui fait une blague à la télé on le vire, je ne comprends pas », lâche-t-il des années plus tard, toujours amer. Une simple minute d’antenne qui efface 17 ans de carrière.
La descente aux enfers financière : « Ah j’ai tout perdu »
Le licenciement se transforme en catastrophe économique pour l’animateur. « Ah j’ai tout perdu », confie-t-il dans L’Instant De Luxe, dévoilant l’ampleur du désastre. Ses économies patiemment accumulées s’évaporent, le contraignant à une stratégie de survie implacable.
Le Breton méthodique qui avait investi dans l’immobilier se résigne à vendre ses appartements un à un. « Je pense que d’année en année, je vais revendre des appartements et puis je vais vivre là-dessus », explique-t-il, trahissant une amère résignation.
Son credo ? La phrase de Kennedy qu’il détourne avec lucidité : « Ne vous demandez pas ce que l’État peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour l’État ». Un mantra désabusé qui résume sa défiance envers les institutions, après des années à distraire le public.
Le verdict qui brise l’humoriste : « Ils ont eu raison de vous virer »
Le coup de grâce vient des tribunaux. « L’échec du procès c’est encore pire que d’être viré », assène Tex, révélant la blessure la plus profonde. La justice valide son licenciement pour faute grave, estimant que France 2 et Sony Pictures Television étaient fondés à le congédier.
Ce jugement transforme l’humiliation professionnelle en traumatisme existentiel. « Ça veut dire que ceux qui te virent… ont eu raison », analyse-t-il, la voix chargée d’amertume. L’animateur y voit une négation de son métier : « Un humoriste qui fait une blague à la télé on le vire, je ne comprends pas ».
La sentence judiciaire scelle définitivement son statut de paria médiatique. Un revirement cruel pour celui qui incarnait pendant 17 ans la bonne humeur des soirées télévisées. Le procès perdu devient le symbole d’une double peine : financière d’abord, identitaire surtout.