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Vol New-York Milan : Le geste fou d’un passager après un plateau-repas manquant…

Julie K.
6 Min de lecture

Un simple plateau-repas manquant, et c’est tout un avion qui doit rebrousser chemin au-dessus de l’Atlantique. American Airlines vit un cauchemar en vol ce 7 avril 2024 quand un passager transforme sa colère en crise incontrôlable. Ce que révèle l’enquête sur cet incident absurde éclaire une inquiétante tendance du transport aérien. Comment une requête apparemment banale a-t-elle pu mener à un atterrissage d’urgence ?

Un plateau-repas qui fait virer l’avion

Un simple repas manqué déclenche l’incident aérien le plus absurde du mois. Le vol American Airlines AA198 New York-Milan du 7 avril 2024 effectue un demi-tour spectaculaire au-dessus de l’Atlantique pour une raison qui laisse perplexe : la colère d’un passager privé de son plateau-repas commandé. Un aller-retour de 6 200 km pour un motif qualifié de « futile » par les observateurs.

Les tensions éclatent peu après le décollage quand le voyageur, déjà contrarié par l’interdiction de s’installer aux issues de secours avec son bébé, réalise que son repas spécifique n’est pas à bord. Les témoins décrivent une escalade verbale rapide avec l’équipage, tandis que l’avion survole déjà l’océan.

« On aurait dit une crise d’adolescent pour un sandwich, sauf qu’on parlait d’un Airbus à 10 000 mètres », glisse un passager sous couvert d’anonymat. La compagnie reste muette sur les raisons précises de cette erreur de service, tandis que la FAA rappelle que 27% des incidents en vol naissent de conflits liés aux prestations bord.

Scène de chaos à 10 000 mètres

La crise atteint son paroxysme quand le passager tente de forcer l’accès au cockpit. Des témoins décrivent une course effrénée dans l’allée centrale, l’individu repoussant les hôtesses avant de se heurter à la porte verrouillée du poste de pilotage. L’équipage, dépassé, lance un appel aux forces de l’ordre via le système de communication bord.

« Il est passé devant tous nos fauteuils et a essayé de s’introduire dans la cabine du pilote », rapporte un voyageur à CBS News. L’avion entame alors un virage serré au-dessus de l’océan, obligeant les 167 passagers à un atterrissage d’urgence à JFK vers 3h du matin. Les autorités locales interceptent immédiatement l’homme, escorté hors de l’appareil sous les regards médusés.

L’absence d’agents de la police de l’air à bord contraint le commandant à solliciter une assistance militaire au sol. Un détail qui soulève des questions sur les protocoles de sécurité des vols long-courriers, alors que l’avion avait déjà parcouru plus de 2 000 km.

La colère des passagers… contre la compagnie

Alors que le passager turbulent est évacué par les autorités, une nouvelle grogne monte dans l’avion. Les voyageurs dénoncent l’absence totale de prise en charge après l’atterrissage forcé à New York. Aucun service de restauration ou kit d’hygiène n’est fourni, malgré les six heures d’attente avant le réembarquement.

American Airlines répond par un communiqué laconique : « Le vol 198 est retourné à JFK en raison d’un passager perturbateur. La sécurité reste notre priorité absolue ». Une formulation qui irrite les témoins, dénonçant un manque de transparence sur les compensations promises.

Ce mécontentement s’inscrit dans un contexte plus large : 1 800 incidents impliquant des passagers ont été enregistrés en 2024 par la FAA. Un chiffre en hausse de 17% par rapport à 2023, selon des données internes obtenues par CBS News. La frontière entre réclamation légitime et comportement abusif s’avère plus poreuse que jamais.

Un dossier brûlant pour les autorités

L’administration fédérale de l’aviation (FAA) ouvre une enquête approfondie sur cet incident révélateur. Le cas du vol AA198 s’ajoute aux 1 800 signalements de passagers perturbateurs recensés depuis janvier 2024, un record qui alerte les régulateurs américains. Les procédures standard prévoient des amendes pouvant atteindre 37 000 dollars par infraction.

Les experts pointent une augmentation préoccupante des comportements à risque en vol, souvent déclenchés par des conflits liés aux services bord. La loi autorise depuis 2021 les compagnies à inscrire les passagers violents sur des listes d’interdiction de vol permanentes.

Ce dossier relance le débat sur le renforcement des équipages en personnel formé aux crises. Alors que certains pays européens déploient des agents de police aérienne, les vols transatlantiques restent vulnérables pendant les premières heures de vol, comme l’a cruellement démontré cet épisode.