Hausse des cotisations de prévoyance : la bombe à retardement
Les professionnels de l’assurance anticipent une hausse moyenne de 2 % des primes dès 2026. Pour un cadre gagnant 50 000 € annuels, cela se traduirait par 20 € supplémentaires par an. Les secteurs de la restauration et du BTP redoutent des augmentations allant jusqu’à 5 %, selon une étude du cabinet SantéPrev.
Les contrats complémentaires couvrent actuellement 70 % du salaire restant après indemnités Sécu. Mais la Fédération des assureurs alerte : « Les entreprises devront choisir entre absorber les coûts ou reporter la charge sur les salariés ». Une inquiétude partagée par les PME, déjà confrontées à l’inflation des charges sociales.
Accidents du travail épargnés, syndicats en colère
Les accidents du travail et maladies professionnelles échappent à la réforme : leur plafond d’indemnisation reste fixé à 1,8 Smic. Une exclusion jugée « incohérente » par la CGT, qui dénonce une « pénalisation inadmissible des travailleurs précaires ». Une pétition nationale exigeant le retrait de la mesure a déjà recueilli 150 000 signatures.
Les syndicats soulignent un « deux vitesses » : un ouvrier du BTP blessé conserve 80 % de son salaire, tandis qu’un intérimaire en arrêt maladie ordinaire perd 30 % de ses revenus. « On crée des travailleurs de première et de seconde zone », s’indigne un délégué FO. Des motions de grève sont déposées dans plusieurs secteurs, notamment la logistique et la grande distribution.