Yaïr Netanyahou, le fils turbulent du Premier ministre israélien, déclenche une tempête diplomatique avec des attaques cinglantes contre Emmanuel Macron. Entre montage historique explosif et critique virulente de la politique française, le jeune homme de 33 ans alimente les polémiques depuis Miami, où il se serait réfugié. Mais qui est vraiment cet héritier sulfureux, dont les frasques judiciaires et médiatiques défraient régulièrement la chronique ? L’enquête révèle des éléments troublants sur son exil américain et ses récentes provocations…
Une attaque historique qui enflamme les réseaux
La polémique éclate le 12 avril sur X, où Yaïr Netanyahou partage un montage photo explosif. On y voit côte à côte Hitler serrant la main de Pétain en 1940, puis Emmanuel Macron avec un dirigeant iranien. Un parallèle incendiaire qui répond au projet français de reconnaître un État palestinien sans le Hamas.
Le fils du Premier ministre israélien pousse la provocation plus loin en commentant : « Va te faire f* ! Oui à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie […] Stop au néo impérialisme de la France en Afrique de l’Ouest ! ». Des mots crus qui circulent massivement, amplifiés par son statut de descendant de dirigeant.
Pourtant, aucune réaction officielle ne vient tempérer le scandale. Ni l’Élysée ni le gouvernement israélien ne commentent cette attaque personnelle contre le président français. Un silence troublant, alors que le montage comparant Macron à des figures nazies franchit les limites de la polémique politique ordinaire.
Un parcours sous le signe de la provocation
Fils aîné du Premier ministre israélien, Yaïr Netanyahou cultive depuis des années une image de trublion médiatique. Après un baccalauréat suivi de trois ans de service militaire, le jeune homme de 33 ans se tourne vers des études en relations internationales. Un cursus qui contraste étrangement avec ses prises de position ultérieures.
En 2020, il s’impose sur les plateaux de Channel 20 et les ondes de Galeï Tsahal, une radio d’obédience conservatrice. La même année, il lance The Yair Netanyahu Show, un podcast où il reçoit en premier invité Eduardo Bolsonaro, fils de l’ancien président brésilien.
Cette ascension médiatique éclair ne doit pourtant pas masquer son principal fait d’armes : alimenter les scandales par des déclarations incendiaires. Un modus operandi qui lui vaut aujourd’hui une notoriété internationale, bien loin des codes diplomatiques attendus d’un héritier politique.
Une avalanche de scandales juridiques
Depuis 2015, Yaïr Netanyahou accumule les démêlés judiciaires avec une régularité troublante. Premier avertissement sérieux en 2018 : Facebook le bannit temporairement pour discours de haine, un motif qui reviendra comme un leitmotiv dans son parcours.
L’année 2020 marque un tournant plus sombre. Le turbulent héritier appelle publiquement au meurtre du magistrat Avichaï Mandelblit, qu’il qualifie de « menace existentielle pour Israël ». Des propos qui lui valent des poursuites pour incitation à la violence, sans toutefois entraver sa présence médiatique.
Le dossier le plus lourd remonte à 2023 : condamné pour diffamation et harcèlement sexuel envers la politicienne écologiste Stav Shaffir, il est contraint de lui verser des dommages et intérêts. Une condamnation qui s’ajoute à une longue liste de contentieux, révélant un schéma récurrent de provocations sans conséquences majeures pour l’intéressé.
L’exil américain : entre refuge et impunité
Depuis le début du conflit israélo-palestinien, Yaïr Netanyahou aurait quitté son pays pour s’installer à Miami, en Floride. Une information révélée par The Times of Israël, qui évoque un exil motivé par l’accumulation de ses affaires judiciaires.
Ce départ interroge sur les privilèges accordés au fils du Premier ministre, alors que ses multiples condamnations auraient dû limiter ses déplacements. Pourtant, rien ne semble entraver sa liberté : depuis les États-Unis, il continue de commenter l’actualité internationale sur les réseaux sociaux, comme en témoigne sa récente attaque contre Macron.
Le choix de Miami, paradis fiscal et refuge de célébrités en difficulté, alimente les spéculations. Un contraste frappant avec le sort réservé à d’autres citoyens israéliens poursuivis pour des délits similaires, relançant le débat sur l’impunité des puissants.