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Yves Boisset s’éteint à 86 ans : Elsa Zylberstein apprend la nouvelle en direct sur Télématin, sa charge contre le cinéma français ressurgit « Un silence tonitruant… »

Julie K.
7 Min de lecture

Polémiques et héritage : Comment Boisset a bousculé les institutions

Yves Boisset laisse derrière lui une filmographie qui n’a jamais cessé de provoquer le débat. Dupont Lajoie (1975), fable sur le racisme ordinaire, ou Le juge Fayard dit Le Shériff (1977), inspiré de l’affaire Bruay-en-Artois, ont déclenché des polémiques tout en marquant durablement le public. « Ses films étaient des uppercuts, pas des divertissements », résume un critique cinéma joint par Buzzday.

Si certains voyaient en lui un « agitateur nécessaire », d’autres dénonçaient un cinéma « trop manichéen ». Aujourd’hui, son décès relance la question de l’héritage des cinéastes engagés. « Qui oserait aujourd’hui un Dupont Lajoie sur l’immigration ou la corruption ? », interroge un producteur sous couvert d’anonymat. Les hommages officiels – de la SACD aux syndicats de réalisateurs – contrastent avec le silence de certains grands noms du secteur.

L’ultime rebondissement : La dernière interview qui fait débat

Quelques semaines avant sa mort, Yves Boisset livrait une ultime déclaration choc dans les archives de Télématin, diffusée ce 31 mars en hommage. « Le cinéma doit redevenir une arme, pas un produit marketing », lançait-il face à Flavie Flament, appelant les jeunes réalisateurs à « prendre des risques avant qu’il ne soit trop tard ».

Ces images, exhumées par la rédaction de France 2, créent un raz-de-marée sur X (ex-Twitter). « Yves Boisset avait tout vu », tweete un compte influent de cinéphiles, relayant son appel à « réveiller le 7e art ». Les professionnels se divisent : si certains saluent sa « lucidité prophétique », d’autres dénoncent une « vision passéiste ». Un dernier baroud d’honneur pour celui qui n’a jamais cessé de provoquer.