Zodiac : Quand Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr enquêtent sur l’une des plus grandes affaires criminelles américaines

Julie K.
4 Min de lecture

En 1969, la Californie tremble sous les coups d’un tueur insaisissable qui nargue la police et les médias à travers des lettres codées. Cette affaire, qui reste à ce jour l’une des plus mystérieuses de l’histoire criminelle américaine, a captivé l’imagination de nombreux cinéastes. Mais c’est David Fincher qui, en 2007, réussit le tour de force de transformer cette enquête labyrinthique en un chef-d’œuvre cinématographique avec « Zodiac ».

Porté par un trio d’acteurs d’exception – Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr. et Mark Ruffalo – le film plonge les spectateurs dans l’obsession dévorante d’une traque sans fin. Plus qu’un simple thriller, « Zodiac » est une immersion totale dans les méandres d’une enquête qui a hanté toute une génération de policiers et de journalistes.

L’ombre menaçante du Zodiac

Entre 1968 et 1969, le tueur du Zodiaque sème la terreur dans la région de San Francisco. Cinq meurtres lui sont officiellement attribués, bien qu’il en revendique 37 dans ses sinistres correspondances. Sa signature : des lettres cryptées envoyées à la presse locale, notamment au San Francisco Chronicle, dans lesquelles il détaille ses crimes et nargue les autorités.

Le mystère qui entoure son identité et son modus operandi particulier – s’attaquant principalement à de jeunes couples dans des lieux isolés – créent une psychose collective qui marquera durablement la société californienne.


Le mystère des codes du Zodiaque
Le premier cryptogramme du tueur fut déchiffré le 8 août 1969 par le couple Harden. Sur les quatre messages codés envoyés par le tueur, deux restent encore indéchiffrables à ce jour, alimentant les théories et spéculations sur leur contenu.

La vision magistrale de David Fincher

Le réalisateur de « Fight Club » et « Seven » apporte à cette histoire vraie une précision chirurgicale. Chaque détail, du mobilier d’époque aux dialogues tirés des véritables rapports de police, témoigne d’un souci d’authenticité obsessionnel. Fincher passe près de 18 mois à reconstituer méticuleusement les événements, consultant archives et témoins pour livrer une œuvre au réalisme saisissant.

La mise en scène évite les pièges du sensationnalisme pour privilégier une approche quasi documentaire, transformant le spectateur en témoin privilégié de cette enquête tentaculaire.

Un casting de haute volée

Jake Gyllenhaal incarne avec brio Robert Graysmith, le dessinateur de presse dont l’obsession pour l’affaire finira par consumer sa vie personnelle. Face à lui, Robert Downey Jr. livre une performance électrique dans le rôle de Paul Avery, le journaliste cynique du San Francisco Chronicle qui se retrouve lui-même menacé par le tueur.

La dynamique entre ces deux personnages, renforcée par la présence de Mark Ruffalo dans le rôle de l’inspecteur David Toschi, crée une tension palpable qui maintient le spectateur en haleine durant les 2h37 du film.


L’héritage du film
Sélectionné au Festival de Cannes 2007, « Zodiac » a récolté plus d’un million d’entrées en France. Son influence sur le genre true crime perdure, comme en témoigne le succès récent de la série documentaire Netflix « C’est le Zodiaque qui vous parle », classée quatrième du top mondial en 2024.

Une enquête qui continue de fasciner

L’impact culturel de l’affaire du Zodiaque ne se dément pas, même après plus de cinquante ans. Le film de Fincher, disponible aujourd’hui sur Max, continue d’attirer de nouveaux spectateurs fascinés par cette énigme criminelle jamais résolue. Il rappelle que parfois, la réalité dépasse la fiction dans sa capacité à nous captiver et nous hanter.