Un Parcours De Vie Cabossé Et Sans Issue
Cette violence qui éclate aujourd’hui plonge ses racines dans un parcours de vie chaotique. À la barre du tribunal, Dimitri B. dévoile l’ampleur des dégâts. Sans domicile fixe, il vit la moitié du temps au « 115 », un centre d’hébergement situé à Montbeton. Une précarité totale pour ce père de cinq enfants, dont deux avec la victime.
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L’homme de 41 ans n’a pas de travail depuis des années. Il a quitté l’école depuis longtemps, victime d’un décrochage scolaire précoce qui semble avoir scellé son destin. Face aux magistrats, il lâche cette phrase glaçante : « À 12 ans, et je fume du cannabis depuis mes onze ans. »
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Une enfance brisée qui révèle l’engrenage fatal. Cannabis dès 11 ans, déscolarisation à 12 ans, puis l’alcool qui s’installe durablement. Dimitri assure ne pas être alcoolique, mais reconnaît boire deux à trois bières tous les jours. Une consommation quotidienne qui alimente ses colères et ses passages à l’acte.
Ce portrait social dramatique éclaire d’un jour nouveau la spirale de violence. Comment un enfant peut-il grandir normalement quand tout s’effondre si tôt ? Les 42 condamnations qui jalonnent son parcours judiciaire trouvent ici leur explication tragique. Un homme englué dans l’exclusion, sans repères ni perspectives, qui reproduit mécaniquement ses traumatismes sur sa propre famille.
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