La Machine Du Silence : Quand L’Institution Couvre Les Abus
Ces victimes vulnérables se heurtent à un mur institutionnel impénétrable. Dès 1953, la réaction des sœurs face à la jeune fille de 17 ans agressée dans le train révèle le mécanisme implacable du déni : « elle avait tout imaginé ».
• annonce •
Cette phrase résume à elle seule la stratégie d’omerta déployée pendant des décennies. Face aux témoignages accablants, l’institution religieuse choisit systématiquement de protéger sa figure emblématique plutôt que ses victimes. Le silence devient une arme redoutable contre la vérité.
• annonce •
L’abbé Pierre meurt en 2007 sans jamais avoir été inquiété. Il faut attendre juillet 2024 – dix-sept ans après sa mort – pour que les premières accusations publiques éclatent. Cette chronologie révèle l’ampleur du système de protection dont bénéficiait le fondateur d’Emmaüs.
Plus révélateur encore : la ligne d’écoute dédiée aux victimes n’est mise en place qu’en janvier 2025. Soixante-douze ans après les premiers faits, l’institution se décide enfin à recueillir la parole des victimes. Cette temporalité souligne la résistance acharnée des institutions face à l’émergence de la vérité.
• annonce •
Le « travail de transparence » évoqué par Emmaüs apparaît désormais comme une course contre la montre pour sauver une réputation en lambeaux. La commission de recherche interne, dont le rapport n’est attendu qu’en 2027, illustre cette lenteur institutionnelle face à l’urgence des témoignages.
Les plus lus aujourd'hui
