Adolescence, la mini-série britannique réalisée en plan séquence, pulvérise les records Netflix en se hissant dans le top 10 historique de la plateforme en seulement trois semaines. Avec près de 97 millions de vues, elle dépasse Bridgerton et menace Stranger Things, tandis que le gouvernement britannique ordonne sa diffusion obligatoire dans les écoles. Un phénomène inédit mêlant succès d’audience, critique sociale sur les réseaux sociaux et urgence éducative.
1. Record historique pour « Adolescence » : comment la série britannique a détrôné Bridgerton et Stranger Things en trois semaines
Adolescence entre directement à la 9ᵉ place du classement des séries les plus vues de l’histoire de Netflix avec 96,7 millions de vues enregistrées depuis son lancement. Un score qui éclipse la saison 2 de Bridgerton (93,8 millions) et relègue la saison 3 de Stranger Things à la 10ᵉ position. La mini-série britannique signée Stephen Graham truste la première place du top 10 hebdomadaire depuis trois semaines, malgré la concurrence de La Résidence, le nouveau thriller de Shonda Rhimes.
Le calcul des vues Netflix – nombre de minutes visionnées divisé par la durée totale de la série – joue en sa faveur : avec seulement quatre heures de contenu, Adolescence bénéficie d’un effet boule de neige. La plateforme continue de comptabiliser les streams pendant 91 jours, laissant présager une ascension dans le top 10 historique. Déjà numéro un dans 93 pays, le phénomène s’appuie sur un bouche-à-oreille fulgurant.
2. Plan séquence et sujet brûlant : le pari audacieux derrière le succès phénoménal de la série
Tournée intégralement en plan séquence, Adolescence plonge les spectateurs dans un huis clos angoissant aux côtés de Jamie, adolescent de 13 ans accusé d’un meurtre. Cette technique narrative sans coupure, rarement utilisée sur une durée aussi longue (4 heures), crée une immersion totale renforcée par le jeu époustouflant du jeune acteur inconnu. « Le format renforce le réalisme de l’histoire : on vit chaque seconde de l’enquête en temps réel », analyse un critique du Guardian.
Le scénario ose aborder frontalement l’influence toxique des réseaux sociaux et la radicalisation liée au mouvement incel, un sujet tabou rarement traité dans les fictions grand public. Ce choix audacieux explique en partie l’engouement des jeunes adultes, principale cible de la série. « Les dialogues reflètent exactement le langage et les codes utilisés sur les forums clandestins », souligne un expert en cybercriminalité interrogé par Netflix.
3. Une première mondiale : Londres impose la diffusion scolaire face à l' »urgence éducative »
Le gouvernement britannique vient de décréter la diffusion obligatoire d’Adolescence dans tous les établissements scolaires du pays, une mesure sans précédent pour une série Netflix. « Cette fiction constitue un outil pédagogique essentiel pour comprendre les dangers d’Internet », justifie le communiqué officiel. Cette décision intervient alors que la série aborde explicitement la radicalisation en ligne et le rôle des algorithmes dans la propagation de contenus haineux.
Les épisodes seront accompagnés de dossiers pédagogiques créés par des psychologues et des experts en cybersécurité. Certains enseignants saluent « un miroir brutal mais nécessaire de la réalité adolescente », tandis que des parents s’interrogent sur l’âge approprié pour ce contenu violent. Le ministère de l’Éducation précise que des versions adaptées aux différents niveaux scolaires sont en préparation.
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