Affaire Émile : un témoignage inédit secoue l’enquête
Plus d’un an après la disparition tragique du petit Émile au Haut-Vernet, un témoignage explosif relance les investigations. Un habitant présent le 8 juillet 2023 révèle avoir été géolocalisé près des derniers pas de l’enfant, subissant des interrogatoires musclés des gendarmes : « Ils nous poussent dans nos retranchements ». Alors que le grand-père et l’oncle restent sous surveillance, l’énigme de cette disparition demeure sans réponse, plongeant le village dans une attente insoutenable.
Un habitant brise l’omerta : « Les gendarmes nous poussent dans nos retranchements »
Un résident du Haut-Vernet, présent le 8 juillet 2023, livre pour la première fois son récit à La Provence. Son téléphone portable a borné à proximité immédiate de l’endroit où Émile a été vu pour la dernière fois, un détail technique devenu central dans l’enquête. « À force, on ne se rappelle pas de tout, encore moins du moindre détail. Ils nous poussent dans nos retranchements », confie-t-il, décrivant des interrogatoires méticuleux et répétés depuis un an.
Ce jour-là, l’homme effectuait du débroussaillage chez un ami, ignorant que sa présence allait le placer au cœur du drame. Les forces de l’ordre ont rapidement repéré la coïncidence troublante entre sa géolocalisation et les dernières heures d’Émile. Convoqué à plusieurs reprises, il participe même à une reconstitution le 28 mars 2024, une expérience qu’il qualifie de « stressante, tout le monde vous regarde ». Son témoignage relance les spéculations sur d’éventuels témoins clés ignorés.
La géolocalisation, l’indice qui bouleverse l’enquête
Les relevés téléphoniques du témoin constituent désormais une pièce maîtresse du dossier. Son portable a borné à moins de 200 mètres du dernier point de présence confirmé d’Émile, selon une source proche de l’enquête. « Cette donnée technique ne ment pas. Même si le témoin n’a rien vu, sa présence à cet endroit précis exigeait des vérifications poussées », explique un expert en géolocalisation joint par Buzzday.
Les gendarmes ont exploité cet élément pour déstabiliser les versions lors des auditions. « On les confronte aux preuves matérielles, ça révèle des incohérences ou des trous de mémoire », précise un officier de police sous couvert d’anonymat. Une stratégie qui expliquerait les déclarations du témoin sur la pression subie : « Si on n’a rien à se reprocher, on répond naturellement ». Pourtant, aucun lien direct avec la disparition n’a encore été établi.
Une reconstitution sous haute tension : « Tout le monde vous regardait »
Le 28 mars 2024, les gendarmes organisent une reconstitution minutieuse sur les lieux de la disparition d’Émile, impliquant le témoin clé et d’autres acteurs du drame. « C’était stressant, tout le monde vous regarde. Les enquêteurs, les proches… On se sent jugé avant même d’ouvrir la bouche », raconte l’homme, encore marqué par cette journée. Les forces de l’ordre reproduisent ses gestes du 8 juillet 2023, scrutant chaque déplacement et réaction.
Cette méthode, couramment utilisée pour déceler des incohérences, a placé le témoin dans une position inconfortable. « Ils m’ont fait répéter mes actions dix fois, en changeant les questions à chaque fois. Comme si je devais me souvenir d’un détail que j’aurais oublié volontairement », explique-t-il. Malgré l’absence de nouvelles révélations, les enquêteurs considèrent cette étape comme déterminante pour évaluer la crédibilité des versions.
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