Affaire Émile : la découverte glaçante de la chapelle Saint-Martin dévoilée par les enquêteurs, « Il y a un auteur… »

Julie K.
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L’affaire Émile, qui ébranle la France depuis 2023, connaît un rebondissement glaçant avec la révélation de traces de sang découvertes près de la chapelle Saint-Martin. Alors que les experts de l’IRCGN analysent ces indices, les enquêteurs évoquent désormais « l’existence quasi-certaine d’un auteur » derrière la mort du petit garçon. Entre espoir de vérité et zones d’ombre persistantes, le mystère du Haut-Vernet continue de défier la justice.

Disparition d’Émile : les neuf mois d’enquête qui ont bouleversé les Alpes-de-Haute-Provence

Le 8 juillet 2023, Émile, 2 ans et demi, s’évapore dans le hameau isolé du Haut-Vernet, déclenchant l’une des enquêtes les plus médiatisées du pays. Pendant des semaines, hélicoptères, militaires et chiens pisteurs ratissent les Alpes-de-Haute-Provence, sans obtenir « pas le moindre indice », selon une source judiciaire. La disparition reste un mystère, plongeant la région dans l’angoisse.

Neuf mois plus tard, en avril 2024, des promeneurs découvrent des ossements près du hameau, identifiés comme ceux de l’enfant. Cette macabre trouvaille relance les espoirs de résoudre l’énigme, mais aussi les questions : pourquoi le corps n’a-t-il pas été repéré plus tôt ? Et surtout, qui a déplacé les restes ? Les gendarmes de la brigade de Marseille concentrent alors leurs efforts sur une jardinière près de la chapelle Saint-Martin, où des traces de sang sont finalement prélevées et envoyées à l’IRCGN.

La jardinière de la chapelle Saint-Martin : l’indice qui relance l’affaire

C’est un « élément central » de l’enquête, selon les gendarmes marseillais : la jardinière située à proximité de la chapelle Saint-Martin a livré des traces de sang lors d’une expertise minutieuse en mars 2025. Ces prélèvements, aussitôt transférés à l’IRCGN de Pontoise, pourraient confirmer ou infirmer l’hypothèse d’une intervention humaine dans la mort d’Émile. « C’est un tournant », insiste une source proche du dossier.

Les experts utilisent des techniques de spectrométrie et de génétique légale pour déterminer si le sang est d’origine humaine ou animale. En cas de confirmation, l’ADN extrait serait comparé aux deux profils génétiques non identifiés découverts sur les vêtements et les ossements de l’enfant. Une étape clé pour établir un lien entre la scène de la chapelle et le déplacement du corps, dont les circonstances restent floues.

ADN et profils génétiques : ce que révèlent les analyses médico-légales

Les experts de l’IRCGN travaillent sur deux profils génétiques non identifiés, retrouvés sur les vêtements et les ossements d’Émile. Ces marqueurs ADN, distincts de celui de l’enfant, constituent « la piste la plus solide » pour confirmer l’implication d’un tiers, selon une source judiciaire. La comparaison avec les traces de sang de la chapelle Saint-Martin est en cours, mais les délais s’allongent en raison de la dégradation partielle des échantillons.

« Même un ADN fragmenté peut livrer des informations cruciales », explique un biologiste de l’institut. Si les analyses confirment une correspondance, elles établiraient un lien matériel entre le lieu de découverte du corps et une éventuelle scène criminelle. En cas d’échec, les enquêteurs devront se concentrer sur d’autres indices, comme les écoutes des grands-parents ou les déplacements suspects autour du hameau en juillet 2023.

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