Affaire Émile : l’arrière-grand-père sort enfin de son silence après la garde à vue. André Vedovini, figure patriarcale de la famille, rompt deux ans de mutisme dans La Tribune Dimanche pour défendre ses proches récemment placés en garde à vue. Alors que l’enquête sur la mort du garçonnet, disparu en 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, connaît un nouveau rebondissement judiciaire, il clame leur innocence : « Ils n’ont rien fait ». Entre tensions villageoises et hypothèses contradictoires, le mystère reste entier.
Un drame familial dans les Alpes-de-Haute-Provence
Le 8 juillet 2023, Émile, 2 ans et demi, disparaît dans le hameau isolé du Haut-Vernet, chez ses grands-parents. Malgré des recherches intensives, l’enfant reste introuvable jusqu’au 30 mars 2024, quand une randonneuse découvre un crâne et des ossements identifiés par ADN. Ce macabre rebondissement relance l’enquête sur la mort du garçonnet, plongeant la communauté dans l’incompréhension.
Le dossier prend une nouvelle dimension judiciaire le 25 mars 2025 : les grands-parents paternels, l’oncle et la tante d’Émile sont placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Relâchés après 48 heures sans mise en examen, ils clament leur innocence, soutenus par leur avocate qui évoque « un accident suivi d’une dissimulation ».
Rebondissement judiciaire : une garde à vue qui divise
Le 25 mars 2025, une opération spectaculaire secoue La Bouilladisse : gendarmes et magistrats débarquent au domicile familial pour placer quatre proches d’Émile en garde à vue. Les grands-parents paternels, l’oncle et la tante sont auditionnés sur leur possible implication dans un « homicide volontaire » et un « recel de cadavre ». Relâchés deux jours plus tard sans poursuites, leurs avocats dénoncent une mise en scène inutile.
Le parquet justifie cette mesure par « des incohérences dans les déclarations » et l’analyse des données téléphoniques. Mais la défense contre-attaque : Me Véronique Dizdarevic, avocate du grand-père, évoque une « stratégie d’intimidation ». Les proches maintiennent avoir « tout dit aux enquêteurs depuis le début », tandis que le village s’interroge sur ces méthodes judiciaires brutales.
André Vedovini brise l’omerta familiale
André Vedovini, 86 ans, rompt deux ans de silence dans La Tribune Dimanche. L’arrière-grand-père d’Émile défend avec virulence ses petits-enfants récemment gardés à vue : « Ils ne vont quand même pas avouer, ils n’ont rien fait ». Ce patriarche, dernière figure publique de la famille, dénonce des « rumeurs infondées » et assure que ses proches ont « toujours coopéré » avec la justice.
Son intervention soulève une question centrale : pourquoi l’enquête piétine-t-elle depuis 2023 ? Vedovini pointe du doigt les « incohérences des magistrats » et un manque de preuves tangibles. « On n’arrive à rien », lance-t-il, amer. Malgré la découverte des débris d’os en 2024, aucun scénario criminel ne parvient à s’imposer, alimentant les spéculations dans le Vernet.