Affaire Émile : Alors que Philippe Vedovini, grand-père du petit Émile, est filmé apaisé avec sa famille à La Bouilladisse après sa garde à vue, des écoutes téléphoniques obtenues par BFM TV révèlent des accusations de violences physiques sur ses enfants. Les termes « coups de poing » et « gifles », évoqués par ses proches, contrastent avec l’image publique du patriarche libéré sans inculpation, relançant les interrogations sur l’enquête criminelle autour de la mort du garçonnet.
L’affaire Émile relancée : Le grand-père libéré malgré des écoutes accablantes
Philippe Vedovini, grand-père maternel du petit Émile, est sorti libre de garde à vue jeudi 27 mars 2025 sans être inculpé dans l’enquête sur la mort de l’enfant. Pourtant, des écoutes téléphoniques révèlent que ses propres enfants évoquent des « coups de poing » et « tirages de cheveux » subis dans leur jeunesse. Une contradiction troublante avec les images publiées par La Provence, le montrant serein, assis dans l’herbe près de son écurie à La Bouilladisse, entouré de sa femme et de plusieurs de leurs dix enfants, dont les parents d’Émile.
Le patriarche de 58 ans, agacé par la présence des médias, aurait jeté de l’eau sur des journalistes avec son gendre, Colomban Soleil, selon des témoignages locaux. Ces scènes de vie familiale, présentées comme apaisées, contrastent avec les révélations des enquêteurs : les discussions enregistrées entre ses enfants mentionneraient des violences physiques répétées, qualifiées d’« habituelles » par une source proche du dossier. Malgré ces éléments, le parquet d’Aix-en-Provence n’a pour l’instant retenu aucune charge contre lui dans l’affaire criminelle.
Philippe Vedovini, un patriarche au double visage : Ostéopathe respecté vs suspect de violences
Ostéopathe et kinésithérapeute de 58 ans, Philippe Vedovini a longtemps été perçu comme un homme intègre, notamment lors de son passage comme encadrant dans le pensionnat religieux de Riaumont (Pas-de-Calais) dans les années 1990. Pourtant, il est témoin assisté depuis 2013 dans une enquête pour « violences, agressions sexuelles et viols sur mineurs » survenus dans cet établissement. S’il a reconnu des « claques » ou des « coups de pied aux fesses », il nie fermement les faits à connotation sexuelle.
Ce profil contrasté resurgit avec les récentes écoutes où ses enfants décrivent des violences physiques familiales, incluant des « gifles » et des « coups de poing ». Son épouse Anne Vedovini, elle, clame n’avoir jamais subi de maltraitance. Une défense en porte-à-faux avec le passé de leur gendre, Colomban Soleil, père d’Émile et ex-membre d’un groupuscule d’extrême droite, relaxé en 2018 après des accusations d’agression.
Le choc des écoutes téléphoniques : « Coups de poing », « tirages de cheveux »… ce que disent vraiment les enfants
Les écoutes obtenues par BFM TV dévoilent des conversations où les enfants Vedovini décrivent « des coups de poing », « des gifles » et même des « tirages de cheveux » infligés par leur père. Selon une source proche de l’enquête, ces violences, qualifiées d’habituelles, auraient été évoquées avec « un mélange de résignation et de colère » par plusieurs membres de la fratrie.
Si les avocats de Philippe Vedovini rappellent qu’aucune plainte formelle n’a été déposée par ses enfants, les termes utilisés dans ces enregistrements — comme « on en pouvait plus » — interrogent. Marie Soleil, mère d’Émile, ne s’est pas exprimée publiquement sur ces révélations, tandis que le procureur précise que ces éléments n’ont pas, pour l’instant, de lien direct avec la mort de l’enfant.
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