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Affaire Émile : Le secret de l’ordinateur du prêtre qui relance deux ans d’enquête

Julie K.
7 Min de lecture

Affaire Émile : deux ans après la disparition tragique du petit garçon dans les Alpes-de-Haute-Provence, un ordinateur saisi chez le prêtre Claude Gilliot relance l’enquête. Coup de théâtre dans l’affaire Émile : les enquêteurs analysent l’appareil récupéré en mars 2025 chez le religieux, retrouvé suicidé deux semaines plus tôt. Alors que les ossements de l’enfant avaient été identifiés en 2024 et ses grands-parents placés en garde à vue, ce nouveau rebondissement médiatisé par W9 interroge sur les secrets enfouis derrière le drame.

L’ordinateur du prêtre : la pièce manquante du puzzle ?

Le 15 mars 2025, le père Claude Gilliot est retrouvé mort à son domicile, deux semaines avant la perquisition qui mène à la saisie de son ordinateur. Les enquêteurs examinent minutieusement l’appareil, persuadés qu’il pourrait contenir des éléments liés à la disparition d’Émile ou aux tensions avec la famille Vedovini. Un reportage diffusé sur W9 le 2 avril révèle que le religieux, déjà au cœur de polémiques pour avoir partagé une photo du petit garçon sans autorisation, aurait pu conserver des données sensibles.

Les analyses techniques cherchent notamment à identifier des échanges cachés, des documents supprimés ou des traces d’activité autour de juillet 2023. Le timing troublant – le suicide du prêtre précède de quelques jours seulement la perquisition – alimente les spéculations. Selon une source proche du dossier, « cet ordinateur est le seul élément nouveau depuis la découverte des ossements », relançant l’espoir de percer le mystère après deux ans d’impasse.

La disparition d’Émile : une chronologie glaçante

Le 8 juillet 2023, Émile, 2 ans et demi, se volatilise en quelques minutes dans le hameau isolé du Haut-Vernet, où il passait ses vacances chez ses grands-parents. Malgré des recherches massives – hélicoptères, chiens policiers et centaines de bénévoles –, aucune piste crédible n’émerge. L’affaire, médiatisée nationalement, plonge le pays dans l’angoisse : comment un enfant a-t-il pu disparaître sans laisser de traces dans cette zone rurale ?

En mars 2024, une randonneuse découvre des ossements près du village, identifiés comme ceux du petit garçon. Les grands-parents, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants, sont placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Mais les preuves manquent, les interpellations n’aboutissent pas, et le dossier s’enlise. Ce rebondissement macabre referme une piste familiale controversée… avant que l’ordinateur du prêtre ne rouvre le jeu des hypothèses.

Claude Gilliot : un prêtre au cœur des tensions

Baptisé par le prêtre en 2020, Émile entretenait un lien symbolique avec Claude Gilliot, membre actif des Pénitents gris – une confrérie fréquentée par les parents de l’enfant. Cette proximité avec la famille Vedovini se brise en octobre 2023 : le religieux transmet une photo intime du petit garçon à la presse sans autorisation, provoquant une rupture définitive avec les proches d’Émile et son exclusion de la chapelle.

Ce geste controversé éclaire rétrospectivement le profil complexe du prêtre, retrouvé suicidé en mars 2025 à 80 ans. Les enquêteurs s’interrogent désormais sur d’éventuels documents compromettants stockés sur son ordinateur – lettres, emails ou archives liées à ses relations avec les Vedovini. « Il connaissait des détails que même la famille ignorait », confie une source anonyme du reportage de W9, soulignant l’ambivalence de son rôle.

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