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Affaire Émile : Les grands-parents en garde à vue pour homicide volontaire, le lourd secret familial autour de la disparition du petit garçon

Julie K.
6 Min de lecture

Affaire Émile : un coup de théâtre judiciaire secoue la France

Les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu à 2 ans en juillet 2023, viennent d’être placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Deux autres membres de la famille subissent le même sort dans cette affaire où le drame familial se mue en énigme criminelle. Alors que des restes humains identifiés comme ceux de l’enfant ont été découverts près de leur domicile en mars 2024, l’enquête révèle désormais des zones d’ombre troublantes au cœur d’un huis clos rural qui continue de diviser les experts.

1. Une famille sous le choc des accusations

Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents maternels d’Émile Soleil, sont écroués ce 25 mars 2025 avec deux de leurs enfants majeurs. Les quatre membres de la famille font face à des accusations glaçantes : « homicide volontaire » et « recel de cadavre » selon les termes du parquet contacté par l’AFP. « Ces placements s’inscrivent dans une phase de vérifications », précise le procureur, sans dévoiler les éléments concrets à l’origine de ce revirement judiciaire.

Me Isabelle Colombani, avocate du couple de sexagénaires, maintient un silence radio. Cette garde à vue intervient un an après la découverte de restes humains en forêt, à quelques centaines de mètres seulement de la maison familiale du hameau du Haut-Vernet. Les analyses ADN ont formellement identifié ces ossements comme ceux du petit garçon disparu le 8 juillet 2023.

2. La chronologie d’un drame familial

8 juillet 2023 : Émile Soleil, 2 ans, joue devant la maison de ses grands-parents au hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) quand il disparaît soudainement. Malgré 900 heures de recherches mobilisant gendarmes, drones et chiens pisteurs, aucune trace du garçonnet n’est retrouvée pendant huit mois.

Mars 2024 : Des promeneurs découvrent des ossements humains en forêt, à moins d’un kilomètre de la résidence familiale. L’analyse ADN confirme qu’il s’agit bien des restes de l’enfant. Ce rebondissement relance l’enquête sur des bases troublantes : les circonstances du décès restent indéterminées et la thèse accidentelle s’effrite au profit d’une piste criminelle.

3. Un huis clos rural aux multiples zones d’ombre

Le petit Émile séjournait chez ses grands-parents maternels au moment des faits, dans ce village isolé de 25 habitants. Les enquêteurs s’interrogent sur les « contradictions » entre les déclarations familiales et les preuves matérielles. Aucun mobile n’a encore été officiellement avancé pour expliquer l’implication présumée de quatre proches.

« Je n’ai aucun commentaire à faire », répète Me Colombani aux médias, reflet du mutisme entourant le clan Vedovini. Les voisins décrivent pourtant une famille « sans histoire », rendant ce scénario criminel d’autant plus incompréhensible pour les habitants du hameau. L’absence de témoins et de vidéosurveillance complique la reconstitution des événements.