Affaire Émile : les grands-parents maternels, Philippe et Anne Vedovini, retrouvent la liberté après 48 heures de garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Leurs avocats, Me Isabelle Colombani et Me Julien Pinelli, réagissent enfin : « C’est un soulagement… », tandis que le mystère plane toujours sur la disparition du petit garçon en 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Les grands-parents d’Émile libérés : retour sur les 48 heures de garde à vue
Philippe et Anne Vedovini, grands-parents maternels d’Émile, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, quittent librement le commissariat ce 27 mars 2025. Placés en garde à vue depuis le 25 mars pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », ils ont subi près de 48 heures d’auditions intensives. Leurs avocats, Me Isabelle Colombani et Me Julien Pinelli, confient au Parisien leur « soulagement », tout en réaffirmant la coopération de leurs clients avec les enquêteurs.
Cette mesure judiciaire, ordonnée pour recueillir des confidences familiales, relance les interrogations sur le rôle potentiel de l’entourage dans la disparition du garçonnet. Les perquisitions menées au domicile des Vedovini et la saisie de véhicules n’ont, pour l’instant, pas donné lieu à des mises en examen. Un flou persiste autour des « incohérences » évoquées par le parquet, tandis que le mystère Émile continue de captiver l’opinion publique.
Chronologie de l’affaire : du drame familial aux récentes convocations
Le 8 juillet 2023, Émile Soleil, âgé de 2 ans et demi, disparaît lors d’un séjour chez ses grands-parents au hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Malgré des recherches massives impliquant gendarmes, drones et chiens pisteurs, « aucune trace » du garçonnet n’est trouvée avant la découverte fortuite de ses ossements par une randonneuse, le 30 mars 2024.
Un an après cette macabre trouvaille, le 25 mars 2025, la justice frappe un coup de théâtre en convoquant les Vedovini pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Ce rebondissement survient alors que les autopsies et analyses ADN n’ont toujours pas levé le voile sur les causes de la mort de l’enfant, ni sur les circonstances de sa « disparition inexpliquée ».
Réactions des avocats : soulagement et attentes face à une enquête en suspens
Me Isabelle Colombani, l’avocate de Philippe Vedovini, révèle au Parisien : « C’est un soulagement pour eux, pour l’avocat aussi. Je n’ai jamais été trop inquiète, mon client pouvait s’expliquer sur tous les points. » De son côté, Me Julien Pinelli, représentant Anne Vedovini, insiste sur la détermination de sa cliente à collaborer : « Elle a tenu à participer à cette épreuve, car elle y voit sa contribution pour obtenir enfin des réponses. »
Ces déclarations contrastent avec les « incohérences » évoquées par le parquet, qui justifient la garde à vue. Si les avocats saluent la « clarté des auditions », ils n’apportent aucune précision sur les éléments ayant conduit à suspecter la famille. Les enquêteurs gardent silence, alimentant les spéculations sur d’éventuels témoignages contradictoires ou des preuves matérielles encore secrètes.
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