Neuf mois après la disparition du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence, Edward Dames, ex-agent de la CIA, affirme avoir localisé les ossements dès décembre 2023 grâce à sa méthode de « vision à distance ». Malgré la précision troublante de ses informations – le crâne de l’enfant étant retrouvé à quelques mètres de l’adresse indiquée –, les autorités françaises n’auraient jamais donné suite à ses alertes. Entre accusations d’« étouffement politique » et révélations scientifiques sur un possible meurtre, l’Affaire Émile prend une nouvelle dimension, soulevant des questions brûlantes sur les zones d’ombre de l’enquête.
L’alerte ignorée du major Dames : localisation précise et silence des autorités
Le 15 décembre 2023, Edward Dames, ancien membre des services de renseignement américains, envoie un mail au maire du Vernet. Il y indique « Émile se trouve actuellement au 5 chemin de Demontzey, le Vernet, ou à proximité ». Neuf mois plus tard, le 25 mars 2025, le crâne de l’enfant est découvert… à moins de 500 mètres de cette adresse. Malgré cette proximité troublante, les gendarmes n’auraient jamais contacté l’ex-militaire, selon ses déclarations dans TPMP en avril 2024.
Pourtant, le chemin de Demontzey avait déjà été partiellement fouillé en 2023. « Ils savaient », insiste Dames, pointant du doigt le manque de réaction des enquêteurs. Les expertises médico-légales révèleront plus tard que le crâne a été déplacé post-mortem, corroborant indirectement l’hypothèse d’un stockage temporaire – comme un congélateur ou un placard – évoquée par l’ex-agent. Interrogés, les services français bottent en touche : « Aucun élément probant ne justifiait alors cette piste ».
Qui est Edward Dames ? Un ex-espion aux méthodes controversées
Âgé de 74 ans, Edward Dames se présente comme un ancien agent de la CIA spécialisé dans le « remote viewing », une technique de vision à distance qu’il décrit comme « une compétence acquise, scientifique ». Sur le plateau de TPMP en avril 2024, il martèle : « Je ne suis pas médium. Après six mois d’entraînement, on peut maîtriser les bases. En deux ans, on devient professionnel ». Une méthode qu’il aurait utilisée pour localiser Émile, en « scannant mentalement » le secteur.
Pourtant, ses déclarations divisent. Si certains y voient un héritage des programmes secrets de la CIA des années 1990, d’experts comme le psychiatre Marc Williams tempèrent : « Aucune étude sérieuse ne valide ces prétendues capacités. C’est de la pseudoscience ». Malgré le flou entourant ses méthodes, Dames assure avoir « résolu 87 cold cases » aux États-Unis. Depuis la découverte du crâne, l’ex-espion reste étrangement silencieux, refusant toute interview.
La thèse de l’étouffement : accusations et réponses en creux
« Les autorités ne répondent pas parce que c’est un étranger qui résout une affaire alors qu’ils ne le font pas. C’est honteux », assène Edward Dames dans TPMP. Selon lui, la France aurait volontairement ignoré ses informations pour éviter un « scandale politique ». Une hypothèse relancée par les conclusions du procureur Jean-Luc Blachon en mars 2025 : le crâne d’Émile présente un traumatisme facial violent et des traces de déplacement post-mortem.
Pourtant, les enquêteurs restent évasifs sur le lien entre ces éléments et les révélations de Dames. « Le crâne a séjourné dans un endroit stérile, comme un congélateur ou un placard », précise Damien Delseny (Le Parisien), sans confirmer si cela valide la piste de l’ex-espion. Les gendarmes, eux, se retranchent derrière le manque de preuves tangibles en 2023 pour justifier leur silence.
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