Un Dossier Scolaire Qui Contredit Les Soupçons
Cette histoire, justement, Nina la connaît par cœur. En philosophie, elle brillait déjà au second trimestre avec une moyenne de 16. Au bac blanc, elle décroche même un 18. Des résultats qui cadrent mal avec l’image d’une tricheuse désespérée.
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Plus troublant encore : Nina compose à l’ordinateur depuis des mois. Elle souffre d’un trouble de l’attention et bénéficie légalement d’un tiers-temps. Son plan d’accompagnement personnalisé l’autorise à utiliser un ordinateur – mais sans internet ni fichier personnel. Un cadre strict, contrôlé.
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Nora Monnet, sa professeure de philosophie, ne comprend pas l’accusation. Elle a lu la copie incriminée : « C’est un bon devoir, mais pas extraordinaire. Il vaut 13 ou 14. »
Le détail qui tue ? Nina y fait référence au manga « L’Attaque des Titans ». « Ce qu’une IA ne ferait probablement pas », souligne l’enseignante. Une autre collègue, consultée, estime la copie à 12.
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Rien d’exceptionnel, donc. Rien qui sorte du niveau habituel de cette élève consciencieuse. Au contraire, tout colle parfaitement avec son profil scolaire : une bonne élève, pas une surdouée, capable de références personnelles issues de sa culture manga.
Alors pourquoi cette chasse aux sorcières ? La réponse plonge dans les contradictions béantes d’un système éducatif dépassé par l’intelligence artificielle.
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