Bordeaux : Un voisin fait une découverte glaçante en taillant sa haie ce dimanche 23 mars 2025 : le squelette d’une septuagénaire disparue depuis deux ans, veuve et sans enfants, dont l’absence n’avait alerté personne. Les autorités confirment que la retraitée vivait recluse près du boulevard Wilson, son décès remontant probablement à l’été 2023.
Un jardin négligé révèle un drame passé inaperçu
Bordeaux, 23 mars 2025 – En taillant la végétation envahissante de son jardin, un habitant du quartier Wilson fait face à une vision cauchemardesque : des restes humains partiellement enfouis sous des ronces. Le squelette, rapidement identifié comme celui d’une voisine septuagénaire, gisait à moins de trois mètres de sa propriété. Les sapeurs-pompiers et le service local de police judiciaire (SLPJ) sécurisent les lieux dès 16h30, découvrant une scène « figée dans le temps » selon un premier rapport.
Le témoignage du voisin, encore sous le choc, éclaire partiellement le mystère : « Sa haie n’avait pas été taillée depuis des années. Je suis monté sur un escabeau pour voir chez elle… ». Les autorités confirment l’absence de signes de violences ou d’effraction dans la maison mitoyenne. Un sac postal rempli de courriers non distribués depuis août 2023 donne une première piste chronologique.
Une disparition silencieuse dans l’indifférence générale
Veuve et sans proches, la septuagénaire menait une existence recluse depuis la mort de son époux en 2018. Ses seuls contacts recensés par l’enquête : des échanges épisodiques avec des commerçants locaux et un livreur aperçu pour la dernière fois mi-juillet 2023. Le facteur confirme à la police n’avoir « plus déposé de courrier dans sa boîte depuis deux étés », attribuant cela à un possible déménagement.
Pourtant, la végétation sauvage obstruant les fenêtres et les journaux empilés devant sa porte auraient dû alerter. Un riverain avoue, gêné : « On croisait parfois son chat errant… On imaginait qu’elle était en maison de retraite. » La mairie reconnaît qu’aucun signalement n’avait été fait au CCAS (Centre communal d’action sociale), chargé du repérage des personnes isolées.
L’enquête entre accident et zones d’ombre
Les enquêteurs privilégient la piste d’un accident domestique survenu durant l’été 2023, probablement une chute dans le jardin. « Aucune trace de lutte ou d’intrusion n’a été relevée », précise un procureur, tandis que l’examen médico-légal estime le décès antérieur à 18 mois. Un sac postal rempli de lettres datant d’août 2023 corroborent cette chronologie.
Pourtant, des questions persistent : pourquoi la septuagénaire se trouvait-elle dehors en pleine canicule ? La présence de médicaments contre l’ostéoporose dans sa maison suggère une possible fragilité physique. « L’isolement total a compliqué notre travail », reconnaît un policier, évoquant l’absence de témoins, de proches et même de dossiers médicaux récents.