Bordeaux : une fillette de 6 ans entre la vie et la mort après un choc frontal, une famille marchant vers l’école est percutée par une automobiliste de 70 ans ce mardi matin à Gradignan. « Je ne voyais plus rien à cause du soleil », explique la conductrice, tandis que la mère affirme avoir traversé sur un passage piéton. La fillette, évacuée en urgence absolue, reste hospitalisée au CHU de Pellegrin, son frère et sa mère pris en charge en urgence relative. L’enquête déterminera si l’éblouissement solaire explique cet accident qui relance le débat sur la sécurité routière aux abords des écoles.
Le drame sur le chemin de l’école
Ce mardi 9 avril 2025 à 8h30, un accident violent frappe une famille à Gradignan, en Gironde. Une mère de 42 ans, accompagnant son fils et sa fille de 6 ans vers leur école, est percutée par une voiture dans une rue du centre-ville. Le choc projette les trois piétons sur la chaussée. La fillette, grièvement blessée, est immédiatement transférée en urgence absolue au CHU Pellegrin de Bordeaux, où les médecins luttent pour stabiliser son état. Son frère et sa mère, souffrant de traumatismes moins graves, sont pris en charge en urgence relative.
La mère, sous le choc, affirme aux secours avoir respecté les règles : « On traversait sur le passage piéton quand la voiture nous a foncé dessus ». Plusieurs témoins confirment la présence d’un passage protégé à proximité, tandis qu’un employé municipal présent sur les lieux évoque « une scène de chaos ». La vitesse modérée du véhicule, estimée par des riverains, interroge sur les causes réelles du drame.
La conductrice septuagénaire face aux questions
L’automobiliste, une femme de 70 ans, assure aux enquêteurs avoir été éblouie par le soleil au moment du choc. « Je roulais lentement, comme d’habitude dans ce secteur, mais la lumière m’a aveuglée pendant quelques secondes », explique-t-elle. Plusieurs témoins, dont un commerçant présent sur les lieux, confirment que le véhicule « ne filait pas », corroborant son récit. Pourtant, les premières expertises relèvent l’absence de traces de freinage, soulignant une réaction tardive.
Le doute persiste sur les circonstances précises : la mère insiste sur le passage piéton, tandis que la conductrice évoque une « visibilité nulle ». Les techniciurs analysent l’angle du soleil à 8h30 et l’état des pare-soleil du véhicule. Autre élément troublant : aucun témoin direct n’a pour l’instant confirmé la présence effective d’un passage protégé à moins de 50 mètres, comme l’exige la loi.
L’enquête met en lumière des contradictions
La police a ouvert une procédure pour blessures involontaires, ciblant un point clé : la présence légale d’un passage piéton à moins de 50 mètres, obligation pour tout automobiliste de céder le passage. Les experts techniques reconstituent minutieusement la scène, mesurant l’angle du soleil à 8h30 et vérifiant si les pare-soleil du véhicule étaient correctement positionnés. Un rapport préliminaire souligne que « les conditions lumineuses ne justifient pas à elles seules l’absence de réaction ».
Les déclarations divergentes complexifient l’affaire : la famille maintient avoir traversé sur le zone protégée, tandis que la conductrice répète « je n’ai rien vu ». Les relevés d’impact montrent pourtant aucune trace de freinage avant le choc. « On vérifie si un problème mécanique ou une distraction ont joué », précise une source policière, évoquent des contrôles approfondis sur le système de freinage et la vitesse réelle du véhicule.