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Cette pilule secrète transforme votre sang en poison mortel pour les moustiques : le médicament déjà autorisé qui agit pendant 16 jours…

Julie K.
6 Min de lecture

Une révolution scientifique émerge dans la lutte contre les moustiques : une pilule, à base de nitisinone, pourrait transformer votre sang en poison mortel pour ces insectes dès qu’ils vous piquent. Déjà autorisée contre des troubles métaboliques rares, cette molécule agit jusqu’à 16 jours après ingestion, selon une étude parue dans Science Translational Medicine. Une solution inédite, présentée comme écologique, qui ouvre de nouvelles perspectives contre le paludisme et les maladies transmises par les moustiques, sans recourir aux insecticides traditionnels.

Une pilule révolutionnaire contre les moustiques : votre sang devient une arme fatale

L’été rime désormais avec une innovation radicale pour éliminer les moustiques. Des chercheurs révèlent l’existence d’une pilule à base de nitisinone, un médicament déjà utilisé contre des troubles métaboliques rares. Selon l’étude publiée dans Science Translational Medicine, ce traitement rend le sang humain toxique pour ces insectes dès qu’ils piquent, causant leur mort en bloquant une enzyme vitale.

Le mécanisme, qualifié d’« empoisonnement par piqûre », agit jusqu’à 16 jours après l’ingestion, même à faible dose. Alvaro Acosta Serrano, parasitologue coauteur de l’étude, souligne l’avantage d’utiliser une molécule déjà approuvée par les autorités sanitaires : « Cela accélère son déploiement potentiel dans les zones à risque. » Une lueur d’espoir face aux 400 000 décès annuels dus au paludisme.

Nitisinone : comment une molécule connue devient un poison ciblé pour les moustiques

La nitisinone, habituellement prescrite contre la tyrosinémie héréditaire, révèle un effet insoupçonné : elle inhibe une enzyme clé (4-hydroxyphenylpyruvate dioxygénase) chez les moustiques. Privés de cette protéine vitale, les insectes ne peuvent métaboliser le sang ingéré, ce qui entraîne leur mort en quelques heures. « Le blocage est irréversible et agit même à des concentrations infimes », précise l’étude.

Science Translational Medicine indique que la molécule reste active dans le sang humain jusqu’à 16 jours, une durée record. Alvaro Acosta Serrano explique : « Son usage médical existant garantit un profil de sécurité maîtrisé, ce qui évite des années de tests. » Un atout crucial pour l’utiliser rapidement contre le paludisme, notamment en Afrique subsaharienne où les moustiques résistent aux insecticides classiques.

Une alternative écologique qui évite la pollution des insecticides classiques

Contrairement aux insecticides traditionnels, accusés de polluer les sols et de favoriser la résistance des moustiques, la nitisinone agit de manière ciblée. Seuls les insectes piqueurs ingérant le sang traité sont éliminés, préservant abeilles, papillons et écosystèmes locaux. « C’est une arme sélective, contrairement aux pulvérisations massives », insiste Alvaro Acosta Serrano.

Cette spécificité en fait un outil prometteur contre le paludisme, responsable de 619 000 morts en 2021 selon l’OMS. Les essais prévus en conditions semi-naturelles, notamment dans des zones tropicales, visent à valider son efficacité à grande échelle. Une avancée majeure pour les pays d’Afrique subsaharienne, où 95 % des cas de paludisme sont recensés.

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