Une route flambant neuve de 7 millions d’euros reste inaccessible à Chamboret (Haute-Vienne), bloquée par une erreur de marquage au sol jugée dangereuse. Les automobilistes fulminent devant ce «gaspillage d’argent public», tandis que les experts révèlent un problème plus grave : le grattage des lignes blanches a fragilisé le bitume, risquant de créer des nids-de-poule. Quatre mois après son inauguration, ce chantier pharaonique symbolise l’absurdité administrative qui exaspère riverains et contribuables.
1. Une route fantôme à 7 millions d’euros : l’absurdité qui exaspère la Haute-Vienne
Inaugurée fin 2024, la voie de dépassement de 2 km sur la RN 147 à Chamboret reste obstinément fermée depuis quatre mois. Coûtant 7 millions d’euros, cette infrastructure censée fluidifier la circulation entre Limoges et Poitiers n’a jamais vu passer un seul véhicule, alimentant la colère des usagers. « Elle est belle, il n’y a pas de problème. Pourquoi l’avoir construite si c’est pour la bloquer ? », interroge Graziella Marchadier, conductrice de taxi, devant les caméras de TF1.
Sur place, le paradoxe saute aux yeux : aucun chantier en cours, des barrières intactes et un bitume immaculé. Les automobilistes contournent quotidiennement cette route fantôme, tandis que les élus locaux évitent soigneusement les micros. « Tout le monde se pose la même question, mais personne ne donne de réponse claire », lâche un riverain, résumant le sentiment d’abandon qui gagne la région.
2. La révélation du dossier : un trait de peinture paralyse tout le chantier
Le blocage repose sur une anomalie invisible au premier coup d’œil : la superposition de marquages au sol contradictoires. « L’ancien tracé et le nouveau cohabitent, créant une perte de repères dangereuse », explique Dominique Birot, chef du service ingénierie routière. Ce défaut technique, qualifié de « risque mortel » par les experts, oblige à garder la route fermée malgré son apparente fonctionnalité.
Sur le bitume, le chaos visuel saute aux yeux : lignes blanches effacées maladroitement, flèches directionnelles fantômes et zones de chevauchement. « En grattant l’ancienne peinture, on a arraché une fine couche d’enrobé. L’eau s’infiltre désormais partout », détaille un technicien. Une situation qui transforme cette route neuve en passage potentiel à risques, bien avant sa première utilisation.
3. L’argent public en question : 7 millions gaspillés sous les yeux des contribuables
Ce projet pharaonique, subventionné à parts égales par le Département et l’État, cristallise le malaise des usagers. « C’est nos impôts qui partent en fumée pour des lignes mal effacées ! », tonne une mère de famille croisée sur place. Les 7 millions d’euros engloutis dans ce chantier contrastent violemment avec l’état dégradé de la RN 147, où les automobilistes subissent toujours des trajets interminables.
La colère gronde face à ce paradoxe insoutenable : une route neuve inutilisable parallèlement à un axe principal saturé et accidentogène. « Pour faire 100 km entre Limoges et Poitiers, il faut près de deux heures. On nous promet des solutions depuis des années, et voilà le résultat », s’indigne un riverain. Les contribuables exigent désormais des comptes sur cette gabegie financière qui ridiculise les promesses d’efficacité publique.
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