web statistic

Chocolats de Pâques : +34% chez Leclerc, la flambée du cacao fait exploser les prix

Julie K.
6 Min de lecture

Chocolats de Pâques : +34 % chez Leclerc, la flambée du cacao fait exploser les prix

Les rayons chocolatés affichent une hausse vertigineuse en 2025 : jusqu’à +34 % sur les sachets de Pâques en grandes surfaces, selon Que Choisir. L’envolée mondiale du cacao – multiplié par cinq depuis 2023 – frappe de plein fouet Leclerc (+29 à 34 %), Intermarché (+27 %) et Système U (+24 %). Avec un budget moyen de 24 euros par foyer, les Français renonceront-ils aux traditionnelles gourmandises ?

1. Hausse record en grandes surfaces : Leclerc en tête avec +34 %, les autres enseignes suivent

Les enseignes de distribution subissent une envolée sans précédent sur les chocolats de Pâques. Leclerc enregistre la plus forte hausse : +29 à 34 % sur ses sachets par rapport à 2024, selon l’étude Que Choisir du 31 mars 2025. Intermarché (+27 %) et Système U (+24 %) ne sont pas épargnés, reflétant une tendance générale dans les marques distributeurs, premières touchées par la crise.

La hausse frappe aussi les marques nationales, qui dominent 80 % du marché. Milka voit son lapin bondir de 24 %, tandis que celui de Lindt augmente de 14 %. Une situation d’autant plus critique que 70 % des ventes de chocolats de Pâques se concentrent en supermarchés, selon le Syndicat du chocolat.

2. Le cacao multiplié par cinq en deux ans : l’onde de choc mondiale qui explique la flambée

La flambée historique des prix trouve son origine dans une explosion sans précédent du cours du cacao : multiplié par cinq depuis 2023, selon les données du secteur. Cette envolée, liée à des crises climatiques en Afrique de l’Ouest et à une demande mondiale soutenue, provoque un tsunami économique sur toute la filière. Les industriels, qui avaient jusqu’ici « amorti » une partie des coûts pour préserver les consommateurs, ne peuvent plus contenir la pression.

Avec l’arrivée des fêtes de Pâques – période clé représentant 70 % des ventes annuelles de chocolats en supermarchés –, les marques « lâchent les amortisseurs ». Les enseignes distributeurs, moins armées face aux turbulences des matières premières, sont les premières à répercuter la hausse : +34 % chez Leclerc contre +14 % seulement pour Lindt. Un rattrapage brutal qui explique les écarts de prix observés dans les rayons.

3. Milka, Lindt… Les géants du chocolat contraints de revoir leur copie (+14 % à +24 %)

Les marques nationales, qui pèsent 80 % du marché des chocolats de Pâques, tentent de « limiter la casse » face à la crise. Milka affiche une hausse de 24 % sur son lapin en 2025, contre +14 % pour celui de Lindt – un écart révélateur des stratégies différenciées. « Les distributeurs ont attendu Pâques pour répercuter l’intégralité des coûts », analyse un expert du secteur.

Si les géants comme Lindt affichent des augmentations moins brutales que les marques distributeurs (+34 % chez Leclerc), c’est qu’ils ont absorbé une partie des coûts depuis deux ans. « Les industriels jouent leur crédibilité : une hausse trop forte pourrait pousser les clients vers des alternatives moins chères », souligne un économiste. Un équilibre fragile, alors que le cacao continue de battre des records.

*La suite de l’article sur la page suivante*